La saga d'Hadès - Tome 01 : A game of fate

— Ce mot…

Il lui coupait le souffle et le faisait frissonner de désir. Il comblait son c?ur d’espoir.

— Tu ne l’aimes pas ?

— Si, dit-il en s’installant à l’endroit où il l’avait fait jouir. Il est… parfait.

Elle le dévisagea un moment, les yeux scintillant comme des pierres précieuses. Elle enroula alors ses doigts autour de sa verge et la lécha de la base jusqu’au gland.

Hadès retint son souffle pour réprimer un frisson violent.

Peu importait le nombre de fois qu’elle le prenait ainsi, une part de lui restait incrédule. Il espérait qu’elle aimait son go?t. Il espérait qu’elle en voulait encore. Cela semblait être le cas, car elle prit son gland dans sa bouche et le su?a délicatement. Elle ouvrit davantage la bouche pour le prendre jusqu’au fond de sa gorge, encore et encore.

Il la fit reculer avant de jouir, puis il l’étendit par terre et s’appuya sur les genoux pour étaler son désir sur son clitoris et sa fente.

Elle était chaude et tous les muscles d’Hadès se bandèrent en la sentant contre lui.

— Maintenant, Hadès, ordonna-t-elle. Tu l’as promis.

Il parvint à rire, mais elle n’imaginait pas combien c’était difficile. Le désespoir de Perséphone parlait au sien alors même qu’il faisait tout son possible pour prendre son temps.

— Qu’est-ce que j’ai promis, chérie ? demanda-t-il en l’embrassant dans le cou avant de mordiller son oreille.

Elle tourna la tête vers lui, cherchant à s’emparer de sa bouche alors qu’il reculait.

— De me remplir, susurra-t-elle, les yeux rivés sur sa bouche avant de chercher son regard. De me baiser.

— Ce n’était pas une promesse, dit-il en pressant son gland contre son sexe chaud. C’était un serment.

Il s’enfouit alors complètement en elle et tout son corps sembla se contracter autour de sa verge. Il aimait cette sensation, cette emprise qu’elle avait sur lui, mais il attendit que ses muscles se rel?chent avant de bouger.

— Laisse-moi te faire l’amour, répéta-t-il, même s’il lui semblait qu’ils faisaient l’amour à chaque partie de jambes en l’air.

Car il ne s’agissait pas de baise brutale ou rapide, ni lente, ni d’une course à l’orgasme. Il s’agissait de ce qu’il ressentait pour elle.

Et il l’aimait sans fin.

Elle hocha à peine la tête, la peau luisant dans la lumière des flammes.

Elle était sublime. Il entama ses va-et-vient, elle répondit de fa?on spectaculaire, comme si c’était sa première fois avec lui. Il aimait tout dans sa fa?on de bouger, sa fa?on de planter ses ongles dans ses avant-bras, son souffle rauque, sa fa?on de lever les yeux au ciel.

Sublime, putain.

Il se retira et lécha le liquide épais qui coulait de son sexe. Il n’avait jamais go?té quoi que ce soit d’aussi sucré – pas même le nectar ni l’ambroisie. Perséphone guérirait toutes ses blessures. Elle plongea ses mains dans ses cheveux et il se laissa guider vers sa bouche. Il se sentit encore plus exalté la deuxième fois qu’il la pénétra, encore plus désespéré de la sentir se contracter et se détendre, plus désespéré encore de la faire jouir.

— Allez, jouis, ma chérie, dit-il d’une voix douce et rauque.

Il n’était même pas s?r qu’elle l’écoute, car elle se contractait tout entière sous lui, autour de lui, et quand elle jouit, il l’imita aussit?t, s’enfouissant profondément en elle pour se déverser.

Il eut l’impression que son orgasme durait une éternité, sans doute parce qu’il retint son souffle jusqu’à avoir fini, au point qu’il en avait mal aux c?tes, mais il s’en fichait.

Perséphone en valait la peine. Elle valait tout.

Il se baissa et pressa son front contre le sien en reprenant sa respiration, puis il l’embrassa sur la bouche et roula sur le dos. Ils restèrent longtemps allongés sur le carrelage, écoutant les crépitements du feu.

Au bout d’un moment, Perséphone bougea pour appuyer sa tête sur son torse.

— C’est quoi cette histoire de refuge pour chevaux ? demanda-t-elle d’une voix ensommeillée.

Hadès haussa un sourcil, même si elle ne pouvait pas le voir. Elle parlait sans doute du terrain qu’il avait récemment acheté à Elis dans l’espoir d’y installer un refuge pour chevaux et un centre de rééducation. C’était un projet qui lui tenait particulièrement à c?ur, et il savait que Perséphone apprécierait. Il comptait le lui dire en l’y amenant.

— J’allais te le dire en te le faisant visiter, dit-il, un peu frustré que quelqu’un ait g?ché la surprise qu’il voulait lui faire. Qui te l’a dit ?

— Personne, répondit-elle. J’ai entendu quelqu’un en parler.

— Hmmm, murmura-t-il.

Il n’y avait que peu de désavantages au fait qu’elle travaillait désormais à la Tour Alexandria, mais celui-ci en était clairement un.

Elle finit par se redresser pour appuyer ses bras sur son torse et poser son menton sur sa main.

— Harmonie est venue me voir aujourd’hui, dit-elle.

— Ah bon ?

— Elle pense que l’arme utilisée pour la capturer était un filet, dit-elle. Qui a été fabriqué avec la magie de ma mère.

Voilà une information intéressante.

— Pourquoi ma mère aiderait-elle des mortels à attaquer l’une des siennes ?

Elle semblait perturbée, mais Hadès n’était pas surpris.

— Cela s’est produit chaque fois que de nouveaux dieux accèdent au pouvoir.

— De nouveaux dieux ou un nouveau pouvoir ?

— Peut-être les deux. Je suppose qu’on le découvrira t?t ou tard.

Perséphone resta silencieuse un moment.

— Qu’est-ce que Thésée faisait dans ton bureau aujourd’hui ?

— Il essayait de me convaincre qu’il n’avait rien à voir avec ton agression ni avec celles d’Adonis et d’Harmonie.

— Et il a réussi ?

— Je n’ai pas décelé de mensonge, admit Hadès.

Cela dit, il savait que Thésée était un sociopathe. Pour lui, mentir s’apparentait à dire la vérité.

— Mais tu le crois quand même responsable ?

— Je crois que son inaction fait de lui leur complice, dit-il. Il conna?t forcément les noms des agresseurs, mais il refuse de les divulguer.

— Tu n’as pas un moyen de lui soutirer l’information ? demanda-t-elle, faisant sourire Hadès.

— Tu as soif de sang, chérie ?

Cela ne sembla pas l’amuser.

— C’est juste que je ne comprends pas quel pouvoir lui permet de garder cette information secrète.

— Le même pouvoir qu’ont tous les hommes qui ont des fidèles, expliqua Hadès. L’hubris.

L’arrogance.

La ruine de l’homme.

— Mais ce n’est pas un crime punissable aux yeux d’un dieu ?

— Crois-moi, chérie, dit Hadès en enroulant une mèche autour de son index. Lorsque Thésée arrivera aux Enfers, je l’escorterai moi-même au Tartare.





Chapitre XXII



Hadès





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