— Non. Mon fantasme est de te pourchasser. Et quand je te trouverai, je m’enfouirai si profondément en toi que tu ne seras plus capable de parler, sauf pour crier mon nom.
Elle pencha la tête sur le c?té en l’étudiant.
— Tu vas utiliser ta magie ?
— Oh, mais ce sera bien plus amusant avec de la magie, chérie.
— Mais on est dans ton royaume, r?la-t-elle. Tu vas savoir où je vais.
— Tu veux dire que tu ne veux pas que je t’attrape ?
Elle lui sourit d’un air machiavélique et elle disparut sans un mot.
Il resta dans la chambre, comptant jusqu’à dix en rythme avec les pulsations de sa verge, puis il la suivit.
Il la trouva dans le jardin devant son palais, cachée sous un saule, appuyée contre le tronc de l’arbre. Elle avait un air sauvage et sublime, ses yeux br?laient de désir et de joie. Elle le reluqua de la tête aux pieds, caressant tout son corps avec ses yeux.
— J’ai pensé à toi toute la journée, dit-il d’une voix grave.
Ses yeux brillaient, elle s’éloigna de l’arbre, l’attirant plus profondément dans le jardin. Il la suivit, pressé de remporter sa mise.
— Ton go?t, la sensation de ma queue quand je glisse en toi, tes gémissements quand je te prends.
Elle se tourna vers lui en atteignant le mur du jardin et il l’emprisonna contre les pierres pour se rapprocher d’elle.
— J’ai envie de te prendre si fort que les vivants entendront tes cris, susurra-t-il contre sa peau.
Il sentit la langue de Perséphone caresser sa bouche.
— Qu’est-ce que tu attends ?
Il poussa un grognement en l’entendant l’aguicher, conscient qu’il avait lui-même demandé à être torturé ainsi.
Elle rassembla sa magie et il envisagea de l’empêcher de se téléporter, mais il n’était pas prêt à mettre fin à ce jeu. Il voulait voir ce qu’elle allait faire.
Il ne s’était pas attendu à ce qu’elle se matérialise en plein c?ur d’Asphodèle, au milieu d’une foule d’?mes. Le temps qu’il la rejoigne, les enfants étaient déjà rassemblés autour d’elle, la tirant par la main et par la jupe.
Quand Hadès apparut à son tour, ils tournèrent la tête vers lui.
— Hadès ! s’exclamèrent les enfants en courant vers lui.
Eh bien, voilà qui était gênant.
Il attrapa le plus petit par la taille et le souleva dans les airs, le faisant hurler de joie.
— Hadès, joue avec nous ! dirent-ils.
— Je crains d’avoir fait une promesse à Lady Perséphone que je ne peux pas rompre, expliqua-t-il en reposant le gar?on. Mais je vous promets que Lady Perséphone et moi reviendrons vous voir dès que possible.
Il la regarda dans les yeux et il eut du mal à déchiffrer son expression. Elle paraissait sous le choc. Elle finit néanmoins par déglutir et par sourire aux enfants.
— On revient bient?t ! promit-elle avant de se téléporter.
Hadès suivit aussit?t sa magie jusqu’au Pré d’Asphodèle.
Dès qu’ils arrivèrent, il la prit dans ses bras et l’embrassa presque violemment, tremblant de tout son corps sous l’effet de son désir ardent. Il peinait à se contr?ler en léchant sa bouche. Putain, elle était incroyable, et elle avait un go?t de printemps.
Il fut surpris quand elle recula. Ils se défièrent du regard, à bout de souffle, puis il fit un pas en avant. Comme elle ne bougeait pas, il saisit le devant de sa robe et l’attira contre lui.
Elle ne s’y opposa par quand il déchira son vêtement ni quand il prit ses seins dans ses mains pour les sucer jusqu’à ce qu’elle s’agrippe et se frotte à lui.
— Rends-toi, chuchota-t-il en l’embrassant dans le cou.
Il la prendrait dans ce champ, au milieu des asphodèles, mais il chercha son regard et la vit sourire d’un air enjoué.
— Non, dit-elle d’une voix sensuelle.
Elle disparut à nouveau et il poussa un grognement de frustration en la suivant, décidant que l’endroit où elle appara?trait serait celui où il la prendrait, peu importait qui serait là pour les voir. Il ne tiendrait plus longtemps. Quand il se matérialisa, elle était assise sur son tr?ne, il faillit tomber à genoux.
Perséphone était un rêve.
— Ma reine, dit-il en marchant vers elle.
— Stop ! ordonna-t-elle.
Il ne s’attendait pas à son ordre et il obéit malgré le frisson qui le parcourut. Il l’étudia, le souffle court, plus frustré que jamais. Il mourait d’envie de la défier, mais il voulait également découvrir de quoi elle était capable.
— Déshabille-toi !
Il l’étudia un moment et sourit.
— Pour quelqu’un qui n’aime pas les titres, tu aimes beaucoup donner des ordres.
— Dois-je me répéter ? demanda-t-elle en haussant un sourcil.
Hadès sourit de plus belle et s’apprêtait à invoquer sa magie quand elle l’arrêta.
— Pas avec ta magie. Déshabille-toi comme les mortels. Lentement.
Hadès déglutit et se lécha les lèvres.
— Comme tu le souhaites.
Il faisait rarement cela, mais à voir la fa?on dont Perséphone le regardait, il décida de le faire plus souvent. Ses yeux étaient rivés sur lui alors qu’il quittait ses habits, se mettant lentement à nu sous son regard de braise.
— Et tes cheveux. L?che-les.
Il la vit frémir quand il retira l’élastique qui retenait ses cheveux. Il pensait avoir fini, mais elle lui donna un dernier ordre.
— Retire ton Charme.
— Je le ferai si tu le fais aussi.
Elle hésita, et il ne comprit pas pourquoi. Peut-être ne s’attendait-elle pas à ce qu’il négocie. Elle l?cha alors sa magie et il ne sut comment décrire l’émerveillement qu’il ressentit à la voir se transformer. Il la voyait rarement sous sa forme divine, et s’il l’aimait sous n’importe quelle forme, il eut du mal à se remettre de la voir dans son état naturel.
Il prit son temps pour l’admirer, parcourant des yeux son corps, depuis ses cornes jusqu’à ses pieds nus. Il ne se lasserait jamais de la regarder.
Quand il rencontra à nouveau son regard, il découvrit qu’il était sombre et que ses paupières étaient lourdes de désir. Il quitta son Charme, et sa magie s’évapora dans des volutes de fumée noire qui disparurent dans la pénombre.
Perséphone se leva et Hadès sentit son corps se tendre un peu plus à chaque pas qu’elle faisait vers lui.
— Ne bouge pas, chuchota-t-elle.
Il prit une profonde inspiration quand elle posa sa main sur son torse et explora son corps jusqu’à sa verge. Il crut qu’il allait exploser, rien qu’en anticipant sa caresse.
Hadès grin?a des dents.
Il avait envie de l’embrasser.
Elle fit alors un pas en arrière et retourna sur son tr?ne, s’installant confortablement avant de parler.
— Viens.
Putain, enfin.
— Seulement pour toi.
La seconde d’après, il était sur elle, empoignant ce qui restait de sa robe, et quand elle fut complètement nue, il la souleva. Elle ne se fit pas prier, entourant aussit?t sa taille avec ses jambes, et il s’enfouit en elle.
Ils grognèrent tous les deux, bouche ouverte, l’une contre l’autre.
— Je commen?ais à croire que tu allais te contenter de me regarder, dit-il, déjà essoufflé quand il entama ses va-et-vient.