La saga d'Hadès - Tome 01 : A game of fate

* *

Hadès retourna dans sa chambre, où il trouva Perséphone profondément endormie. Il la regarda longtemps, notant le mouvement régulier de sa poitrine, la fa?on délicate dont ses longs cils s’étendaient comme un éventail sur ses pommettes, sa bouche légèrement entrouverte. Elle était sublime, et si une part de lui avait envie de la réveiller pour s’excuser de la fa?on dont il l’avait quittée plus t?t, il ne souhaitait pas la déranger. Elle avait réussi à trouver la paix malgré les événements de la nuit, contrairement à lui, et il était injuste qu’ils souffrent tous les deux.

Il but, lentement, repensant aux propos d’Hécate. Il se concentra sur ce qu’il ressentait maintenant : il était épuisé, frustré, toujours effrayé, et la tension dans son corps s’accumulait dans la pointe de sa verge.

Merde.

Il remua, inconfortable, les yeux rivés sur Perséphone. Il pouvait tout à fait rester assis là, en silence, et tenter de se procurer lui-même du plaisir, mais il savait qu’il lui fallait quelque chose de plus fort, de plus brusque.

Il avait besoin du corps de Perséphone. C’était la seule chose qui pouvait le satisfaire, mais il ne pouvait lui demander cela, pas ce soir.

Il vida son verre avant de se déshabiller. Sa verge et ses testicules lui paraissaient lourds entre ses cuisses. Il n’arrivait pas à s’allonger à c?té de Perséphone car il était trop tenté de la réveiller. S’il commen?ait, il ne s’arrêterait jamais.

C’est alors qu’il sentit sa main sur son dos.

— Tu vas bien ? demanda-t-elle.

Il tourna la tête vers elle et l’étudia longtemps avant de se pencher pour approcher sa bouche de ses lèvres, qu’il ne fit qu’effleurer. Il devrait l’embrasser. Il ne l’avait pas fait depuis qu’ils étaient rentrés, mais il se retint et caressa plut?t sa joue.

— Je vais bien, dit-il sans quitter ses lèvres des yeux.

Il avait envie de l’embrasser, et le fait qu’il s’en empêche était sans doute ridicule, mais il se sentait tellement à cran et hors de contr?le… Si elle ne pouvait l’encaisser ? Il recula et vit de la vexation dans le regard de Perséphone.

— Dors. Je serai là quand tu te réveilleras.

— Et si je n’ai pas envie de dormir ?

Elle vint à lui, se dressant sur les genoux pour le chevaucher, nichant son sexe contre son érection. Il prit une grande et brusque inspiration et planta ses ongles dans sa peau pour l’empêcher de bouger, incapable de supporter le mouvement de son corps contre le sien.

— Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu ne m’as pas embrassée tout à l’heure et tu refuses de te coucher avec moi, dit-elle en cherchant son regard.

Elle le serra plus fort, comme pour lui rappeler qu’elle était ici, bien présente.

— Je ne peux pas dormir, dit-il. Parce que je ne peux pas faire taire mes pensées.

— Je peux t’aider, chuchota-t-elle.

Elle était parfaitement capable de le distraire, c’était certain. Mais ses pensées seraient toujours là, après.

— Et… pourquoi tu ne veux pas m’embrasser ?

Il déglutit et baissa les yeux en cherchant comment lui expliquer.

— Parce que j’ai trop de rage en moi et que si je me perdais en toi… eh bien, j’ai peur de ce que je pourrais libérer.

— Tu es en colère contre moi ?

— Non, répondit-il aussit?t. Mais j’ai peur d’avoir accepté quelque chose qui va te faire souffrir, et je ne peux déjà pas me le pardonner.

— Hadès…

Elle avait chuchoté son nom et elle prit son visage dans ses mains pour l’étudier. Il voulait lui demander ce qu’elle y cherchait afin de lui dire qu’elle ne le trouverait jamais, mais il avait conscience d’être difficile, et qu’elle ne le croirait pas, de toute fa?on.

Elle survola sa bouche avec la sienne. Le moindre de ses mouvements le rendait fou. Il était au bord d’un précipice et il perdait le peu de contr?le qui lui restait. Il repensa à la conversation qu’il avait eue avec Hécate et se dit qu’il n’avait peut-être pas besoin de contr?le, dans cette situation.

Dans cet espace, il pouvait exister de fa?on authentique, et Perséphone… accepterait.

Les lèvres contre les siennes, elle chuchota quelque chose qui lui dit qu’elle avait lu dans ses pensées.

— Perds-toi en moi. Je peux encaisser.

C’était la permission dont il avait besoin. Il l’embrassa, ouvrant la bouche pour plonger sa langue dans la sienne. Il poussa un grognement et empoigna ses cheveux. Bon sang, elle était tellement douce.

Elle se cambra et se colla à lui, et ouvrit davantage la bouche pour l’accueillir. Même ses jambes s’ouvrirent, la verge d’Hadès nichée au milieu, frottant contre sa chair nue et mouillée.

— Putain, siffla-t-il en rompant le baiser pour enlever son tee-shirt.

Maintenant qu’elle était nue, il promena ses mains partout sur son corps avant de s’occuper de ses seins, qu’il massa en les léchant dans un geste affamé. Il aimait sa fa?on d’onduler contre lui, sa fa?on de tenir sa tête en place jusqu’à ce qu’elle soit prête à ce qu’il passe à l’autre. Sa bouche étant occupée, il plongea une main entre ses cuisses pour titiller son sexe. Elle était tellement trempée. Il glissa un doigt et chatouilla son clitoris. Il leva la tête au moment où elle penchait la tête en arrière en gémissant. Hadès embrassa sa gorge et su?a sa peau, lui arrachant un autre cri. Il aimait ?a, il en voulait plus.

— Putain, souffla-t-elle.

Il continua à la caresser jusqu’à ce qu’elle perde la tête et ne puisse plus que s’agripper à lui.

— S’il te pla?t, s’il te pla?t, s’il te pla?t, s’il te pla?t, gémit-elle.

— S’il te pla?t quoi ?

Ce n’était pas une question. C’était un ordre.

Son corps lui répondit en vibrant contre le sien. Il la poussa en arrière sans délicatesse.

— Tu peux encaisser ? demanda-t-il.

Ses joues étaient rouges et elle semblait délirer de plaisir. Il supposa qu’elle dirait presque oui à tout, en ce moment.

Elle hocha la tête, à bout de souffle.

— Oui.

Il saisit ses hanches et la ramena à lui en la soulevant pour que ses fesses soient tout contre les siennes, puis il la pénétra.

Perséphone se cambra sur le lit et ses seins se mirent à rebondir à chaque coup de bassin. Cela l’encouragea à accélérer et à aller plus loin en elle. Elle était tellement belle, tellement érotique, et elle n’en avait sans doute aucune idée, mais la regarder le prendre était un putain de rêve.

— Oh putain, cria-t-elle en tressautant.

Elle ne savait quoi faire de ses mains, agrippant tant?t Hadès tant?t ses seins puis ses cheveux, et à chaque va-et-vient, Hadès sentait la pression augmenter. Il continua, déterminé à faire durer le plaisir.

Leurs corps se couvrirent de sueur et Hadès ne fut bient?t plus capable de la tenir. Il se pencha en avant, les avant-bras de part et d’autre de son visage, et il jouit. Il sentait sa verge pulser et il s’écroula sur elle.

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