La saga d'Hadès - Tome 01 : A game of fate

— Je n’existe que pour te punir, dit-elle.

Ses propos lui firent l’effet d’un coup de couteau dans le ventre. Elle faisait référence au fait que si les Moires avaient exaucé le v?u de Déméter d’avoir un enfant, cela s’accompagnait d’une conséquence : sa vie serait imbriquée avec celle d’Hadès, un des dieux que Déméter détestait le plus.

Si c’était une source de doute pour Perséphone, c’en était également une pour Hadès.

Mais il refusait de trop y réfléchir, d’envisager le fait que si leur avenir était tissé l’un avec l’autre, il pouvait aussi être démêlé.

— Non, répondit-il. Tu es le plaisir. Mon plaisir.

Il plaqua sa bouche contre la sienne sans cesser les allers-retours de ses doigts et de son pouce jusqu’à ce qu’elle serre tant les jambes sur lui qu’il crut exploser. C’était là qu’il voulait l’emmener, encore et encore, de sorte que quand elle jouirait enfin, elle ne pourrait plus douter de son obsession pour elle.

Il retira sa main et elle poussa un cri furieux. Il aimait ?a. Il aimait voir son regard assassin. Il l’allongea sur le plan de travail.

— C’est toi, maintenant. Toi pour toujours, dit-il.

Il posa ses mains sur ses cuisses et regarda son sexe rose. Il était enflé et mouillé, il le go?ta en le léchant avant de sucer son clitoris et de le sentir gonfler dans sa bouche.

Il adorait ?a, putain. ?a le faisait saliver. Elle se pliait à sa volonté, ondulant comme jamais, comme si elle ne l’avait jamais senti comme ?a.

Quand enfin il la pénétra, elle aspira presque ses doigts tant sa chair était enflée.

Il ne lui faudrait pas beaucoup de temps pour la faire jouir.

Elle retint son souffle entre deux gémissements, plongeant ses mains dans ses cheveux pour s’y agripper et le tenir en place, de peur qu’il arrête – or justement, il s’arrêta.

— Qu’est-ce que tu fais ? demanda-t-elle quand il la for?a à se relever et à descendre du plan de travail.

Elle le fusilla du regard.

— Quand j’aurai fini, la prochaine fois que tu joueras à ce fichu jeu, tu finiras tellement saoule que je devrai te porter jusqu’à la maison.

— Alors, quoi ? Tu comptes me prendre de toutes les manières que je n’ai pas connues ? Ce soir ?

Oui, pensa-t-il alors que sa verge durcissait encore. Il voulait la sentir autour de lui, sentir toute cette chaleur enflée aspirer son essence en elle comme si elle était morte de faim.

— Techniquement, c’est le matin, ricana-t-il.

— Je dois bient?t aller travailler.

— Dommage, dit-il en la retournant et en la penchant sur le plan de travail jusqu’à ce que sa joue soit plaquée contre la surface en granit.

Elle le laissait faire, plus malléable que jamais, et quand il s’enfon?a en elle, elle retint son souffle et se cambra sous lui alors qu’il la pénétrait par de petits coups de bassin ma?trisés. Il retira sa main de derrière sa tête pour la poser sur sa bouche et y glisser les doigts. Elle les su?a aussit?t et sa verge se contracta en elle. Il la releva, plaquant son dos contre son torse en roulant des hanches dans un frottement délicieux.

— Je n’ai pas oublié ce que tu as prétendu tout à l’heure, chuchota-t-il dans son oreille.

— J’ai menti, dit-elle, si bas qu’il l’entendit à peine.

— Je sais, et je compte te dissuader de proférer à nouveau de tels mensonges.

Il posa ses lèvres sur sa peau, su?ant tous les endroits qui lui étaient accessibles.

— Je vais te prendre jusqu’à ce que tu sois désespérée de jouir, encore et encore, pour que quand tu jouiras enfin, tu ne te rappelles même plus ton prénom.

— Tu crois que tu vas pouvoir t’arrêter ? siffla-t-elle. Te priver de la satisfaction de me faire jouir ?

Il sourit contre sa peau.

— Si ?a implique de t’entendre me supplier, chérie, alors oui.

Il rapprocha sa tête et leurs bouches se percutèrent. Il avait l’impression d’avoir perdu le contr?le, mais il refusait de le reprendre. Son unique envie était de se perdre en elle.

Il se retira et la retourna face à lui avant de prendre sa jambe sous son bras et de la pénétrer en l’embrassant de nouveau. Il se fichait de la position dans laquelle il la prenait, du moment qu’il était en elle, du moment qu’elle était délirante de plaisir. Et lorsque son corps se mit à frémir, il la souleva et la plaqua contre le mur pour s’y appuyer tout en continuant l’exploration affamée de son corps.

— Je t’aime. Je n’ai jamais aimé que toi.

La véracité de ces propos lui comprima le torse.

— Je sais, chuchota-t-elle.

— C’est vrai ?

Il n’était pas certain qu’elle comprendrait un jour la profondeur des sentiments qu’il avait pour elle ni sa reconnaissance pour chaque moment qu’il partageait avec elle.

En même temps, il ne pouvait pas prétendre la comprendre, non plus. Il avait beau avoir espéré et prié de conna?tre un répit dans ce monde, un unique point de lumière dans sa vie, Perséphone avait eu le même souhait.

— Je le sais, insista-t-elle. Je t’aime. C’est juste que je veux tout. Je veux plus. Je te veux tout entier.

— Tu l’as, dit-il, encouragé par sa déclaration.

Il s’empressa de l’embrasser et il la serra contre lui, pour continuer de la marteler, enfin prêt à la faire jouir et à jouir à son tour. Toutefois, la sensation particulière de la magie d’Hermès entrant aux Enfers le fit s’arrêter.

— Putain ! aboya-t-il, crachant tout son venin.

C’était la deuxième fois que le dieu les interrompait, et il le lui ferait payer. Il se retira du corps frémissant de Perséphone et souffrit encore plus d’entendre son cri furieux. Elle devait penser qu’il cherchait à la torturer davantage avant de la faire jouir, mais elle comprendrait vite.

Il parvint tout juste à baisser la nuisette de Perséphone et à se rhabiller quand Hermès apparut. S’il s’attendait à un commentaire sur l’odeur de sexe et de brownies dans la pièce, ou à un reproche sur le fait qu’ils baisaient dans la cuisine où les repas étaient préparés, il découvrit un Hermès complètement… anéanti.

Merde. Une chose horrible s’était produite.

— Hadès, Perséphone. Aphrodite requiert votre présence. Tout de suite.

Cela ne gênait pas Hadès d’y aller, mais… Perséphone.

— ? cette heure-ci ?

— Hadès, insista Hermès d’un ton désespéré, de plus en plus p?le. C’est… grave.

Le c?ur d’Hadès cessa de battre un instant. Qui était-ce, cette fois ? Hépha?stos ?

— Où ?

— Chez elle.





Chapitre XI



Hadès





Hadès emmena Perséphone chez Aphrodite, sur l’?le de Lemnos. Il n’était jamais certain de l’endroit où il arriverait en se téléportant. Les lieux avaient changé au fil du temps, en fonction de l’endroit dont Hépha?stos et elle décidaient d’accorder l’accès.

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