La saga d'Hadès - Tome 01 : A game of fate

— Si c’est vrai… commen?a-t-il en la transper?ant du regard, espérant qu’elle devinerait ce qu’il comptait lui faire.

Il la pousserait à le supplier de la faire jouir et lui donnerait tant de plaisir qu’elle en ressentirait les effets pendant des jours.

— … je me ferai un plaisir de rectifier la situation.

— Oh ! fredonna Hermès. Y en a qui vont baiser, ce soir.

— Tais-toi, Hermès ! aboya Perséphone.

— Quoi ? r?la-t-il. Tu as de la chance qu’il ne t’ait pas téléportée aux Enfers au moment où tu as pris la bouteille.

Hadès l’avait envisagé, mais la récompense serait encore plus grande s’il la prenait ici, où tout le monde l’entendrait jouir.

Elle n’avait pas idée de ce qu’elle avait fait.

— Jouons à autre chose, proposa Perséphone.

— Mais j’aime bien celui-là, se plaignit Hermès. ?a commen?ait tout juste à être intéressant. Et puis, tu sais bien qu’Hadès est en train de faire la liste de toutes les fa?ons dont il va te prendre ce…

— ?a suffit ! siffla-t-elle.

Elle se leva d’un bond et disparut dans le couloir. Un silence suivit, et au bout de quelques secondes, Hermès leva les yeux vers lui.

— Eh bien ? Tu ne la suis pas ?

Hadès soupira et posa la bouteille de whisky sur la table basse avant d’ajuster sa veste et de dispara?tre.

Il réapparut devant elle, posa les mains de part et d’autre de sa tête, elle était adossée à la porte de la salle de bains. Elle avait les yeux fermés et il se pencha vers elle, la bouche tout près de son oreille.

— Tu savais ce que ton comportement allait provoquer chez moi, dit-il.

Tout le corps d’Hadès lui semblait br?lant.

Il avait envie de la prendre, de la faire jouir si fort sur sa queue qu’elle ne pourrait plus tenir debout ni marcher.

— Quand t’ai-je laissée sur ta faim ? demanda-t-il, effleurant son oreille puis son cou avec sa bouche.

Perséphone frissonna.

— Tu ne réponds pas ?

Il recula et posa une main sur sa gorge, sentant son pouls battre sous sa paume.

— J’aurais sincèrement préféré ne pas apprendre tes exploits sexuels pendant un jeu, devant tous mes amis, dit-elle.

Il aurait aimé l’éviter, lui aussi.

— Et donc tu as pensé qu’il serait mieux de révéler que je ne te satisfais pas ?

Elle fuit son regard et déglutit, et Hadès sentit sa gorge se contracter dans sa main.

Il se pencha en avant, caressant le lobe de son oreille du bout de sa langue.

— Devrais-je effacer leurs doutes quant au fait que je peux te faire jouir ? chuchota-t-il en remontant ses mains le long de ses cuisses, soulevant sa robe pour déchirer sa culotte.

— Hadès ! On est invités !

— Et alors ? demanda-t-il, libérant sa verge avant de la soulever contre la porte.

— ?a ne se fait pas, de baiser dans la salle de bains de quelqu’un.

Elle avait beau protester, elle le laissait faire. Il l’embrassa en frottant son bassin au sien, appuyant sa verge entre ses cuisses avant de la glisser sur sa fente trempée.

— Putain, chuchota-t-il.

Ou peut-être qu’il ne l’avait pas dit à voix haute, mais la sensation était divine.

Il avait cru qu’il serait capable de prendre son temps, de la torturer jusqu’à ce qu’elle le supplie, mais c’était impossible, pas quand elle était à ce point prête pour lui. Il avait trop h?te de plonger dans sa chaleur. Il glissa en elle et un gémissement guttural échappa de la bouche de Perséphone, ouverte contre la sienne.

Elle était… tout.

Il la tint fort en s’enfon?ant en elle. Il ne pouvait guère bouger, mais c’était suffisant – cela suffisait à annihiler toutes ses pensées, à faire tinter ses oreilles et à précipiter tout le sang depuis sa tête jusqu’à sa verge.

Sa peau se couvrit de sueur et son souffle devint rauque et laborieux, conscient que la porte branlait derrière Perséphone. Le bruit était si fort qu’il faillit ne pas entendre le coup qui y fut porté, et quand il entendit la voix d’Hermès de l’autre c?té, il regretta d’avoir per?u quoi que ce soit.

— Désolé de vous interrompre, quoi que vous fassiez, mais vous devriez venir voir ?a.

— Pas maintenant, aboya Hadès.

Il n’avait aucune envie d’arrêter. Il était tellement proche de l’orgasme, et Perséphone aussi. Il sentait ses muscles se contracter autour de lui, cherchant à le faire éjaculer.

Il enfouit sa tête dans le creux de son cou et respirait contre sa peau quand il sentit qu’elle lui mordait et léchait l’oreille. Il se crispa et la serra plus fort.

Putain, elle rendait ?a impossible.

— OK, mais premièrement, c’est impoli de baiser dans la salle de bains des autres, dit Hermès d’un ton aigu, comme s’il était agacé. Deuxièmement, ?a concerne la météo.

Merde, merde, putain de Déméter ! pensa-t-il. Nom de dieux, comment cette fichue tempête pouvait-elle g?cher jusqu’à leurs parties de jambes en l’air ?

— Un instant, Hermès, grogna-t-il.

— C’est long comment, un instant ?

— Hermès ! mena?a Hadès.

Il espérait que le dieu comprendrait ce qu’il taisait : encore une question, et je mettrai le feu à tes testicules.

— D’accord, d’accord !

Hadès prit une grande inspiration.

Quitter le corps de Perséphone était une torture. C’était encore pire quand sa verge était prête à exploser.

— Merde.

— Je suis désolée, dit Perséphone, et il fron?a les sourcils.

— Pourquoi tu t’excuses ?

Elle s’apprêtait à répondre, mais elle se ravisa.

— Je ne t’en veux pas, dit-il pour la rassurer avant de l’embrasser. Mais ta mère va regretter de nous avoir interrompus.

C’était une promesse.

Ils se rhabillèrent et sortirent de la salle de bains. Depuis le couloir, ils entendirent le journal télévisé parler de la météo.

? Toute la Nouvelle Grèce a été placée en alerte rouge pour tempête de glace. ?

— Qu’est-ce qui se passe ? demanda Perséphone en entrant dans le salon, suivie d’Hadès.

— Il s’est mis à grêler, répondit Hélène depuis la fenêtre dont les rideaux étaient ouverts.

Perséphone la rejoignit et regarda dehors, les bras croisés, signe de son angoisse. Hadès avait entendu le début de la grêle, mais elle tombait désormais comme de la pluie.

— C’est l’acte d’un dieu, commen?a le faux Oracle. Un dieu est en train de nous maudire !

Un silence tendu s’abattit sur la pièce et même si personne n’allait le contredire, dire cela dans une pièce où se tenaient de véritables dieux était sacrément culotté.

Ben regarda Hadès dans les yeux.

— Tu vas le nier ? demanda-t-il comme pour le défier.

— Ce n’est pas malin de tirer des conclusions trop h?tives, mortel, gronda Hadès.

Il détestait vraiment cet homme.

— Je ne tire pas de conclusions h?tives. Je l’ai prédit ! Les dieux vont exercer un règne de terreur sur nous. Nous allons conna?tre le désespoir et la destruction.

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