Il recula juste assez pour chuchoter contre sa chair br?lante, dont le go?t suffisait à le rendre fou. Si elle ne le laissait pas la mener à l’orgasme, il serait obsédé toute la soirée par ce qu’ils n’avaient pas pu finir.
— Ne me dis pas d’arrêter, supplia-t-il entre deux coups de langue.
Un autre soupir de joie lui échappa, mais quand elle prit la parole, sa voix était autoritaire et ma?trisée.
— Tu as trente minutes.
Cela suffit à le faire reculer pour la regarder dans les yeux. Bon sang, elle était sublime et bien plus forte que lui. Ses yeux verts scintillaient, comme si son Charme s’estompait, mais il savait que c’était seulement le fait de son désir, la preuve qu’elle avait envie de lui. Le problème, c’était qu’elle pouvait se contr?ler et prendre son temps pour jouir.
Hadès ne le pouvait pas.
— Trente seulement ?
Elle écarquilla les yeux et esquissa un sourire amusé.
— Tu as besoin de plus ? le provoqua-t-elle.
Il empoigna ses fesses en souriant.
— Chérie, on sait tous les deux que je peux te faire jouir en cinq minutes, mais… si j’ai envie de prendre mon temps ?
Elle sourit de plus belle et effleura sa bouche du bout du doigt.
— Plus tard, dit-elle.
Hadès n’arrivait pas à savoir si c’était un ordre ou une promesse.
— On a une soirée et je dois préparer des cupcakes.
— N’est-ce pas une habitude à la mode chez les mortels, d’être en retard ?
Est-ce qu’il n’avait pas entendu ?a quelque part ? Il avait l’impression de faire la moue, mais c’était important : le plaisir devait suivre la douleur.
— C’est Hermès qui t’a dit ?a ?
— Il a tort ?
Elle plissa les yeux.
— Je refuse d’être en retard à la soirée de Sybil, Hadès. Si tu souhaites me donner du plaisir, tu me feras jouir dans les temps.
Hadès ricana, il appuya son menton sur ses cuisses en acceptant ses ordres.
— Comme tu voudras, ma chérie, dit-il en reprenant ses gestes, taquinant son clitoris jusqu’à ce qu’il le sente pulser dans sa bouche.
Il prit alors une de ses jambes pour la poser sur son épaule, écartant ses cuisses pour la go?ter, et elle s’appuya sur lui. Il avait envie de la baiser avec autre chose que ses doigts et sa langue ; sa queue le suppliait d’être en elle, surtout quand elle commen?a à se frotter à sa bouche, mais elle lui avait donné une limite et s’il allait passer le gros de son temps sur cette partie de son corps, il devait s’appliquer. Il n’aurait qu’à se branler plus tard, pendant qu’elle décorerait des putains de cupcakes au lieu de s’occuper de sa queue.
Mais c’était bien.
C’était suffisant.
C’était Perséphone, et c’était tout ce qui comptait.
Satisfait quand elle jouit contre sa langue, il se leva, capturant sa bouche avec la sienne en la serrant fort contre lui, saisi d’un vertige en sentant son corps nu contre sa verge.
Il rompit le baiser quand elle voulut s’en emparer, mais ils étaient trop près l’un de l’autre pour qu’elle y arrive.
— J’ai promis de te faire jouir et d’être à l’heure chez Sybil. Si tu me touches, je romprai ma promesse.
Ses propos sonnaient presque comme une menace. Il était parfaitement conscient de ce dont il était capable, et il savait également qu’il suffisait qu’elle le touche pour qu’il lui saute dessus.
Elle avait clairement l’air de regretter de lui avoir soutiré cette promesse. Elle ouvrit la bouche, mais il ne la laissa pas parler, il l’embrassa de nouveau en prenant son visage dans ses mains. Quand il recula, il appuya son front contre le sien.
— Va faire ces putains de cupcakes, Perséphone.
Il la l?cha et recula. Elle semblait légèrement confuse, ce qui était bien mieux que ce qu’il ressentait. Hadès parvint tout juste à se contr?ler pendant qu’elle enfilait une robe. Elle se dirigea vers la porte et se tourna vers lui.
— Est-ce que tu… vas me rejoindre dans la cuisine ?
— Dans un instant, dit-il.
Elle hocha la tête en zyeutant sa verge, qui luttait contre son pantalon. Elle ne pouvait pas se douter de ce qu’il comptait faire, et elle avait à peine refermé la porte qu’il avait déjà déboutonné son pantalon, sorti sa verge et commencé à se branler.
Putain, pensa-t-il en se caressant.
Il jouit rapidement et maladroitement, mais son orgasme fit p?le figure à c?té de ce dont il avait vraiment besoin et, tout en effa?ant les preuves de son geste, il se demanda comment il tiendrait toute une soirée sans prendre Perséphone dans le nouvel appartement de Sybil.
Chapitre VII
Hadès
Hadès se laissa guider par la magie de Perséphone, puisqu’elle s’était déjà rendue au nouvel appartement de Sybil. Ils se manifestèrent devant une porte verte, dans une alc?ve sous des escaliers en béton et en métal. Hadès avait tout juste assez de place, ses cheveux effleuraient les marches au-dessus d’eux.
Il recula pour se donner de l’espace et prit Perséphone par la taille. Elle frissonna, mais cela n’avait rien à voir avec son geste. Il faisait un froid glacial. Il n’était pas sorti depuis qu’il était allé à La Rose et, s’il avait fait froid cette nuit-là, les températures avaient clairement baissé depuis.
Il aurait d? attendre pour se branler, le froid aurait été plus efficace contre son érection.
Fichue Déméter ! C’était ce qu’il craignait, la météo empirait.
Hadès sentit une poussée de magie contre ses mains. Elle était chaude et venait de Perséphone. Il la serra plus fort et baissa la tête pour chuchoter dans son oreille.
— Tu vas bien ?
Comme elle ne répondait pas, il fron?a les sourcils et se redressa.
— Perséphone ?
Elle sembla réaliser qu’il lui parlait et leva la tête vers lui, s’appuyant contre son torse. Elle était adorable et lui parut minuscule entre ses bras. C’étaient ses moments préférés, quand tout paraissait calme et intime.
— Je vais bien, dit-elle, mais il connaissait ce regard dans lequel apparaissait une noirceur semblable à la sienne. Je vais bien, insista-t-elle pour le rassurer. Je pensais juste à ma mère.
— Ne g?che pas cette soirée en pensant à elle, ma chérie.
Elle n’avait pas besoin de savoir qu’il pensait la même chose qu’elle.
— Vu la météo, c’est un peu dur de l’ignorer, Hadès.
Il regarda à contrec?ur le ciel et les nuages épais. Il n’aimait pas savoir que Déméter la tourmentait. Il se doutait qu’elle avait lu les nombreux articles dans les médias qui supposaient que la tempête hivernale était une punition divine, et il savait qu’elle devait se sentir responsable.
Elle avait beau ne pas savoir grand-chose au sujet de sa fille, Déméter avait parfaitement conscience que le meilleur moyen d’atteindre Perséphone était de la toucher en plein c?ur.
Elle ferait en sorte que cette tempête soit dévastatrice pour le peuple de Nouvelle Grèce. Est-ce que, à ce moment-là, Perséphone regretterait d’avoir accepté de l’épouser ?
Il se demanda si elle y pensait aussi. Si ce n’était pas déjà le cas, ?a le serait bient?t.