La saga d'Hadès - Tome 01 : A game of fate

Hadès et Thanatos regardèrent Hermès d’un air horrifié.

— Je t’avais dit que tout le monde n’avait pas de dents, répondit Hermès en haussant les épaules.

Hadès se jura sur-le-champ de ne plus jamais parler de dentition avec Hermès.

— Je ne demanderai rien à Artémis, dit-il. Elle verrait ?a comme un moyen d’obtenir une Faveur.

Hadès en devait déjà une à son frère, Apollon, qui tenait encore Perséphone dans un contrat qui lui permettait d’invoquer sa présence quand cela lui plaisait, ce qui rendait le dieu des Morts plus qu’amer.

— Parle à Dionysos, dit Hadès. Si ses Ménades trouvent l’Ophiotauros en premier, je veux le savoir.

— Tu veux que je parle à Dionysos ?

Hadès haussa un sourcil.

— Oui, Hermès. Tu es officiellement son gardien.

— Tu sais s’il m’en veut encore pour ses testicules en feu ?

— Non, mais tu n’as qu’à lui poser la question.

— ?a peut attendre ? demanda Hermès. Je dois me préparer pour la pendaison de crémaillère de Sybil. Toi aussi, d’ailleurs.

Merde. Il avait oublié.

— C’est quoi, une pendaison de crémaillère ? demanda Thanatos.

— C’est une fête où tout le monde apporte du bois pour allumer la cheminée dans une nouvelle maison, dit Hadès.

— Ouais, dit Hermès, qui avait déjà fait un pas en arrière pour se téléporter au royaume des vivants. Faisons comme ?a. Apporte plein de bois, Hadès.

— Hermès ! gronda Hadès. Parle à Dionysos. Rapidement.

— C’est quoi ta définition de rapidement ? demanda Hermès, et Hadès le fusilla du regard.

Le dieu de la Ruse sourit jusqu’aux oreilles.

— ? bient?t, BG de la mort !

Il disparut, et Hadès regarda Thanatos, qui l’interrogea d’un ton très sérieux.

— Lequel de nous deux a-t-il appelé BG de la mort, à ton avis ?

*

* *

Hadès retourna au palais.

Il lui faudrait informer Ilias de ce qu’il avait appris du fermier.

Hadès avait toujours per?u un sentiment d’urgence quant au fait de capturer l’Ophiotauros, mais cela lui paraissait plus vrai que jamais, maintenant que la tempête de Déméter s’aggravait et que Perséphone commen?ait à douter que Zeus autorise leur mariage.

Trop d’obstacles empêchaient Hadès d’obtenir tout ce qu’il avait toujours voulu. L’Ophiotauros faciliterait la t?che à quiconque voulait renverser les Olympiens, et Hadès refusait de perdre sans même se battre.

Il déambulait dans le jardin, prenant son temps pour rentrer au ch?teau, quand il sentit la magie de Perséphone bourgeonner.

Elle était rentrée, ce qui était étrange ; quand elle travaillait au royaume des mortels, elle y restait pendant des heures.

Il fron?a les sourcils et disparut du jardin, suivant sa magie jusqu’à leur chambre, où il la trouva nue. Elle était de dos, penchée en avant à étudier ses jambes. Il en profita pour l’admirer en silence, de loin, tout en imaginant tout ce qu’il pourrait lui faire dans cette position. Au bout d’un moment, elle se redressa, ne l’ayant toujours pas remarqué. Alors qu’elle se dirigeait vers la salle de bains, elle sursauta.

— Hadès ! s’écria-t-elle.

Il aimait sa fa?on de dire son nom, cela lui rappelait ses cris quand elle jouissait.

— Tu m’as fait peur !

Il baissa les yeux sur ses seins, qu’elle couvrait d’une main comme pour calmer les battements de son c?ur.

— Tu aurais d? te douter que je te rejoindrais dès que tu enlèverais tes vêtements. C’est un sixième sens.

Il retira sa main de sa poitrine et embrassa ses doigts à la fois délicats et forts. Il les revit quand elle les plongeait dans ses cheveux et griffait son cr?ne, quand elle enroulait ses mèches autour de son index et les tirait en le chevauchant jusqu’à l’orgasme.

Bon sang, je suis insatiable, pensa-t-il tout en baissant les yeux sur son corps.

Il remarqua alors ses cuisses rouges et enflées. Sa peau était parsemée de petites poches de liquide, presque transparentes, mais impossibles à rater. C’était des ampoules.

— Qu’est-ce que c’est ? demanda-t-il en posant sa paume contre sa peau br?lante.

Perséphone saisit son autre bras et y planta ses ongles pendant qu’il essayait de guérir sa chair, d’apaiser ses br?lures.

C’est quoi, ce bordel ?

— Une femme a versé son café sur ma cuisse, répondit Perséphone.

Il n’aimait pas le ton meurtri de sa voix.

— Versé ? demanda-t-il en la regardant dans les yeux.

— Si tu me demandes si c’était intentionnel, la réponse est oui.

Intentionnel.

C’était ce qu’Hadès craignait après la mort d’Adonis, et même avant cela, dès que la nouvelle de sa relation avec Perséphone avait atteint les médias. Il avait toujours redouté que quelqu’un la prenne pour cible, conscient qu’il finirait par se passer quelque chose et que Perséphone comprendrait qu’elle ne pouvait plus exister dans le monde comme avant, comme une mortelle lambda.

Elle était bien plus que ?a : une déesse, premièrement, mais elle était aussi à lui, c’est ce qui mettait les gens en colère.

Il s’agenouilla devant elle, luttant contre ses émotions qui étaient sens dessus dessous. Une pression s’accumulait dans son cr?ne et sa poitrine et l’incitait à exploser et à se venger, mais sa culpabilité l’en empêchait. Il aurait d? insister pour qu’elle ne sorte pas en public, il aurait d? lui donner des bureaux à la Tour Alexandria plus t?t.

Il réprima sa frustration et se concentra pour guérir ses blessures. Une fois certain qu’elle ne souffrait plus et qu’il ne restait plus de traces visibles des br?lures, il posa ses mains derrière ses cuisses et la maintint en place avant de lever les yeux vers elle sans se redresser.

— Vas-tu me dire qui était cette femme ? demanda-t-il en approchant sa tête pour effleurer l’intérieur de sa cuisse, soulagé de l’entendre soupirer joyeusement.

— Non, répondit-elle en posant ses mains sur ses épaules, le visage caché par ses cheveux dorés.

— Et… je ne peux pas te convaincre de me le dire ?

Elle soupira quand il tira la langue pour la go?ter, se rapprochant de son clitoris enflé qui le suppliait de le taquiner. Il poussa un grognement en s’imaginant le prendre dans sa bouche pour le sucer délicatement.

Sa verge durcit de plus belle et il était certain qu’elle empêchait son sang de circuler vers son cerveau.

— Tu pourrais peut-être, chuchota-t-elle d’une voix qui envoya une vague de chaleur au sommet de sa queue.

Hadès ne se souvenait déjà plus de ce qu’il lui avait demandé.

— Mais je ne connais pas son nom, donc ?a ne servirait à rien.

— Rien de ce que je fais n’est jamais en vain.

Il n’en pouvait plus. Il prit son clitoris dans sa bouche et elle l?cha un soupir guttural en plongeant ses mains dans ses cheveux. Hadès adorait cela et aima encore plus qu’elle les tire trop fort.

— Hadès…

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