La saga d'Hadès - Tome 01 : A game of fate

— Je te trahirais pour bien moins que ?a, siffla Hadès.

Zeus grogna, et son énergie parut presque nucléaire quand elle explosa autour de lui, projetant Hadès en arrière. La terre se souleva et il atterrit dans un cratère formé par l’impact de son corps. Le nuage de poussière ne s’était pas encore dissipé quand la silhouette de Zeus apparut devant lui. Le dieu du Ciel fon?ait sur lui et Hadès se téléporta rapidement, mais Zeus le suivit et leurs corps se heurtèrent à nouveau.

Hadès tendit la main et saisit son frère par le cou. Sa peau noircit, pourrissant sous ses doigts. Zeus empoigna ses avant-bras, mais Hadès invoqua ses lames et lui déchiqueta la gorge.

Zeus plaqua sa main sur son cou, ses yeux br?lants de rage dévisageaient Hadès, le souffle rauque et rapide. Il rugit et se jeta si fort sur Hadès que le dieu des Morts sentit ses os se briser et guérir, encore et encore, une fois après l’autre. Il serra les poings et contracta sa m?choire, tendant le bras vers son frère pour envoyer ses spectres. Son corps se mit à convulser sous l’effet de la magie et Hadès disparut pour réappara?tre derrière Zeus avec son bident. Il abattit l’arme sur lui, mais son frère se tourna juste à temps pour le parer avec son foudre.

Les ronces de Perséphone s’enroulèrent soudain autour des chevilles de Zeus, et s’il les brisa sans difficulté, elles continuèrent de s’élever. Zeus était suffisamment distrait pour qu’Hadès renvoie ses ombres sur lui et il tomba. Le sol s’ouvrit sous lui avant de le recouvrir, enterré vivant.

Hadès regardait Perséphone, la terre se mit à gronder et à trembler, et Zeus en surgit, entouré de lumière, le regard fou de rage.

— Perséphone ! cria Hadès, mais il ne fut pas assez rapide, et un éclair la frappa.

Elle convulsa et une odeur de cheveux et de chair br?lés remplit les narines d’Hadès. Il se précipitait vers elle, mais une main agrippa son épaule.

— Oh que non, frangin ! dit Poséidon. Ce sera ta punition. Regarde-la br?ler.

Hadès s’apprêtait à affronter son frère quand il remarqua quelque chose d’étrange chez Perséphone. La magie de Zeus ne semblait plus lui faire de mal. Elle ne tremblait plus sous l’effet de son pouvoir, qui la faisait luire.

Elle se l’appropriait.

Oh, merde !

Elle renvoya l’éclair sur Zeus et le dieu du Ciel tomba au sol.

Hadès fit aussit?t volte-face et propulsa ses spectres sur Poséidon, mais ils se brisèrent sur son trident. Hadès invoqua à nouveau son bident et leurs armes s’entrechoquèrent rageusement. Hadès se battait de toutes ses forces. La haine coulait dans ses veines et nourrissait la colère avec laquelle il se défendait. Son bident toucha Poséidon au visage, coupant sa joue de sorte qu’elle pendait de son visage. Le coup étourdit son frère et alors qu’il vacillait en arrière, Hadès planta son bident dans son torse et le poussa au sol d’un coup de pied.

Il le surplomba et encha?na les coups de bident, l’enfon?ant encore et encore dans le corps de son frère, et la seule chose qui l’arrêta fut un cri de douleur.

Hadès se tourna et vit Aphrodite empalée sur la lance dorée d’Arès.

C’était Hépha?stos qui hurlait. Il fon?a vers elle, couvert de flammes, et il retira la lance de son corps, posant ses mains sur la plaie, le sang de la déesse coulait entre ses doigts.

Arès atterrit près d’eux.

— Aphrodite… Je ne voulais pas…

— Un pas de plus et je t’égorge, mena?a Hépha?stos.

Perséphone était par terre, à quelques pas de la déesse de l’Amour. Hadès se téléporta à ses c?tés et l’aida à se relever.

— Perséphone, viens, dit-il.

Ils devaient partir de là. C’était la première de nombreuses batailles qu’ils devraient affronter, et pour l’instant, celle-ci était finie.

— Aphrodite ! hurla Perséphone en voulant courir vers la déesse de l’Amour, mais Hadès l’en empêcha.

— Nous devons partir, dit-il.

— Apollon ! Guéris-la ! sanglota-t-elle.

Hadès la prit dans ses bras et quand ils se téléportèrent elle criait toujours.





Chapitre XLIII



Hadès





Perséphone hurlait encore quand ils arrivèrent aux Enfers.

— ?a va aller, dit Hadès.

Il savait que ce n’étaient pas les bonnes paroles, mais il ne savait pas quoi lui dire. Rien ne pouvait apaiser l’hystérie du combat, pas même le temps.

— Elle s’est pris une lance à ma place ! pleura Perséphone en enfouissant son visage contre le torse du dieu.

— Aphrodite va s’en tirer. L’heure n’est pas venue pour elle de mourir, promit Hadès, même s’il ne pouvait oublier l’horreur de voir la déesse blessée d’une fa?on aussi violente.

Perséphone n’avait encore jamais vu les Olympiens se battre.

— Assieds-toi.

Elle s’assit sur le bord du lit, elle continua de parler et il s’agenouilla devant elle.

— Hadès, on ne peut pas rester ici, on doit retrouver Sybil.

— Je sais, je sais, acquies?a-t-il, même s’il ne savait pas de quoi elle parlait.

Il avait juste besoin qu’elle reste assise sans bouger quelques instants. Son chemisier était couvert de sang et il ne serait rassuré que quand il serait certain qu’elle n’était pas blessée.

— Laisse-moi juste m’assurer que tu vas bien.

— Je vais bien, rétorqua-t-elle, je me suis guérie.

— S’il te pla?t.

Il savait qu’elle s’était entra?née à se guérir, mais il avait besoin d’en avoir le c?ur net, car il sentait déjà son corps trembler et son c?ur battre la chamade à la vue de son sang.

Elle le dévisagea un moment avant de céder, déboutonnant sa chemise pour lui montrer sa peau lisse. Hadès soupira et se leva d’un bond, saisi encore une fois par cette étrange terreur qui parcourait ses veines et se changea vite en colère.

— Putain ! hurla-t-il. Je n’ai jamais voulu ?a pour toi.

— Hadès, ce n’est pas ta faute.

— Je voulais te protéger de tout ?a, dit-il.

Il avait tant essayé, mais il semblait inévitable que les choses en arrivent là.

— Tu n’as aucun contr?le sur la réaction des dieux, Hadès, dit-elle. J’ai choisi d’utiliser mes pouvoirs, et Zeus a choisi d’en finir avec moi.

— Je le détruirai, jura Hadès.

— Je n’en doute pas, répondit-elle. Et je serai à tes c?tés quand tu le feras.

— ? mes c?tés, répéta-t-il en caressant sa joue avant de laisser tomber sa main. Parle-moi de Sybil.

— Ce matin, Sybil n’est pas venue à notre rendez-vous, expliqua-t-elle. Je suis allée au bureau en espérant qu’elle y serait et qu’elle avait oublié, mais elle n’y était pas. Quand je me suis approchée de mon bureau, j’ai trouvé une bo?te, dessus, dit-elle avant de marquer une pause et de déglutir. Elle contenait un doigt de Sybil.

Le sang d’Hadès se gla?a. Il repensa aux nymphes que Déméter avait tuées. S’en était-elle prise à Sybil, aussi ? ?tait-ce un moyen d’attirer Perséphone dans un piège ?

— Tu es s?re que c’était le sien ?

— Oui.

— Il est où, maintenant ?

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