La saga d'Hadès - Tome 01 : A game of fate

— Vous vous êtes rencontrés comment ?

Un ricanement attira l’attention d’Hadès et il tourna la tête vers Hermès, qui marchait vers eux, armé de son assiette et de ses couverts.

— Tu es assise face à des dieux et c’est ?a ta question ? se moqua-t-il.

— Hermès, qu’est-ce que tu fais ? demanda Perséphone.

— Tu me manquais, répondit-il en s’installant à ses c?tés.

Un mouvement poussa Hadès à tourner la tête vers la table des Olympiens et il vit Apollon se lever pour aller s’asseoir à c?té d’un homme. Il supposa qu’il devait s’agir d’Ajax, le mortel au sujet duquel le dieu de la Musique agonisait quand il l’avait vu pour conna?tre les résultats de l’autopsie d’Adonis. Artémis avait l’air à la fois confuse et agacée et Zeus avait un regard assassin. Ils n’aimaient pas voir des Olympiens quitter leur place pour rejoindre la foule.

— Je crois que tu as lancé un mouvement, Hadès, dit Perséphone.

Il la regarda dans les yeux et sourit en voyant son expression à la fois amusée et admirative.

— J’ai une question, moi, demanda Thalès, et Hadès se concentra sur le dieu mineur. Comment vais-je mourir ?

— D’une fa?on atroce, répondit Hadès sans hésiter.

Il n’était pas aussi franc, en temps normal, mais la réponse lui semblait méritée, étant donné la question.

— Hadès ! gronda Perséphone.

Elle lui mit un coup de coude, mais cette fois, il l’intercepta et caressa son bras pour lui prendre la main.

— C’est… c’est vrai ? demanda Thalès.

— Il plaisante, répondit Perséphone. N’est-ce pas, Hadès ? lui demanda-t-elle avec un regard insistant et réprobateur.

— Non, répondit-il.

Hermès manqua s’étouffer en gloussant, mais une question idiote méritait une réponse adaptée. Il envisagea d’ajouter que son destin pouvait changer. Il était possible que les Moires n’apprécient pas que le dieu des Morts ait fait part de leur plan à Thalès. Après tout, il ne connaissait pas les détails ; il savait seulement que ce ne serait pas une mort agréable.

Il y eut quelques minutes de silence bienvenues, jusqu’à ce que Zeus recule sa chaise en la raclant bruyamment sur le sol afin d’attirer l’attention de la salle, puis il fit tinter son verre si longtemps qu’Hadès eut envie de le frapper.

Tous les regards se rivèrent sur lui, comme il le voulait.

— Nous sommes réunis ce soir pour célébrer mon frère, Hadès, s’exclama-t-il, qui a trouvé une superbe jouvencelle qu’il souhaite épouser. Perséphone, déesse du Printemps, fille de Déméter la redoutable. Ce soir, nous célébrons l’amour et ceux qui l’ont trouvé. Puissions-nous tous être aussi chanceux. Et Hadès…

Zeus leva son verre et tous les regards se dirigèrent sur Perséphone et lui.

— Puisse l’Oracle bénir votre union.

Le discours de Zeus servit à rappeler à Hadès et Perséphone que c’était lui qui décidait de leur destin, mais aussi à rappeler à tous les autres que s’il refusait leur union, ce serait la faute de l’Oracle et non la sienne.

Hadès s’obligea à lever son verre en regardant son frère, mais il utilisa le geste pour transmettre sa promesse de vengeance plut?t que pour accueillir ses propos.

Il porta son verre à sa bouche, Perséphone se tourna vers lui, et son sourire attira son attention, comprimant sa poitrine. Il posa son verre et se pencha pour l’embrasser.

Les applaudissements sans grand enthousiasme qui avaient suivi le discours de Zeus devinrent voraces et joyeux, et Hermès siffla.

Hadès recula, Perséphone éclata d’un rire suave.

— Attention, Lord Hadès, chuchota-t-elle. Vous allez perdre votre mauvaise réputation.

Il n’en était pas certain, mais il sourit tout de même.

Le reste du d?ner se déroula dans un calme relatif, puis ils retournèrent sous le porche, où Apollon avait choisi de jouer de la lyre.

Sans doute voulait-il qu’on le félicite pour ses talents, tout en impressionnant sa nouvelle conquête.

— On danse ? demanda Hadès en se tournant vers Perséphone.

— Rien ne me ferait plus plaisir.

Hadès la guida vers le milieu de la piste, l’attirant contre lui sans la moindre intention de cacher son érection, qui avait surgi quand il l’avait embrassée à table.

— Tu ne serais pas excité, mon amour ? demanda Perséphone d’une voix sensuelle, les paupières lourdes.

Peut-être que l’ambroisie diminuait sa pudeur.

— Toujours, ma chérie, répondit-il d’un ton enjoué.

Elle glissa une main entre eux pour empoigner sa verge, et il comprit que l’alcool avait clairement eu un effet désinhibant.

— Qu’est-ce que tu fais ? gronda-t-il à voix basse.

— Je ne crois pas avoir besoin de m’expliquer.

— Tu cherches à me provoquer devant ces Olympiens ?

— Te provoquer ? répondit Perséphone en riant. Je n’oserais jamais.

Hadès l’attira contre lui en se demandant combien de temps il supporterait qu’elle l’aguiche ainsi, car Perséphone lui rendait la t?che très difficile.

— J’essaie juste de te faire plaisir, dit-elle en le regardant dans les yeux.

— C’est le cas, dit-il.

Il s’empara de sa bouche dans un baiser langoureux qui devint de plus en plus fiévreux parce qu’elle continuait à caresser son sexe, et il vint un moment où il n’eut plus envie de réprimer son désir.

— Assez ! siffla-t-il en rompant le baiser.

Il avait suscité l’attention de toute la cour, mais il les couvrit de Charme en empoignant les fesses de Perséphone pour la soulever.

— Hadès, tout le monde nous voit ! s’écria-t-elle.

— ?cran de fumée, marmonna-t-il avant de se téléporter.

Il préférait rester à Olympe, puisque Zeus pouvait les invoquer à tout moment pour consulter l’Oracle, alors il les emmena dans son domaine qui n’était pratiquement jamais occupé.

— L’exhibitionnisme ne t’intéresse plus ? demanda-t-elle.

— Je ne peux pas me concentrer sur toi comme je veux tout en maintenant l’illusion, répondit-il, ce qui était en partie vrai.

L’autre raison était que ses frères pouvaient voir à travers l’illusion, mais il ne voulait pas parler d’eux maintenant.

Il la plaqua contre le mur et promena ses doigts sur sa fente mouillée, sentant sa queue tressauter de plaisir.

Perséphone étouffa son cri et s’agrippa plus fort à lui en pressant ses seins contre son torse.

— Tu es trempée, grogna-t-il. Je pourrais me gorger de toi, mais pour l’instant, je me contenterai d’une dégustation.

Il retira ses doigts et les su?a avant de l’embrasser à nouveau – d’abord sur la bouche puis sur ses seins, même s’il dut se contenter de les titiller à travers sa robe.

Perséphone gigotait sous ses caresses, s’arquant et se cambrant tout en plantant ses ongles dans sa chair.

— Hadès, je veux te sentir en moi, dit-elle, les joues roses, les yeux pétillants. Tu m’as demandé de m’habiller pour le sexe. Tu ne peux pas faire pareil ?

Hadès rit.

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