La saga d'Hadès - Tome 01 : A game of fate

Hadès attendit que Cerbère morde la balle assez fort pour la l?cher. Surpris, le molosse la laissa tomber et Typhon et Orthos se jetèrent dessus, heurtant la balle, qui roula aux pieds d’Hadès.

Ils se précipitèrent sur lui et foncèrent dans ses jambes. Hadès tituba et tomba sur le dos, mais aucun ne parvint à récupérer le jouet.

— Assis ! ordonna-t-il en s’asseyant dans l’herbe.

Les trois chiens obéirent aussit?t.

Il se leva et ramassa la balle, et les trois molosses suivirent ses gestes des yeux, les muscles bandés, prêts à foncer à travers les Enfers pour récupérer leur jouet préféré. Hadès les comprenait ; c’était le seul répit qu’ils avaient dans leurs devoirs.

— Pas bouger, dit-il en jetant la balle, qui fendit le ciel et disparut quelque part dans la clairière de Perséphone.

Aucun des chiens ne bougea, sauf Orthos qui frétillait, car c’était celui qui avait le plus de mal à se contr?ler lorsqu’il s’agissait de jouer.

— Go !

Il avait à peine ouvert la bouche que les bêtes s’enfuirent vers le bois. Hadès rit en les observant courir, laissant un sillon d’herbe aplatie sur leur passage. Parfois, il avait du mal à se rappeler que les trois chiens étaient en fait des monstres redoutables.

Il les regarda courir vers le bois et remarqua que celui-ci était différent. Les arbres, au feuillage habituellement si vert et aux troncs argentés, étaient semblables à des squelettes et complètement nus, comme si sa magie avait été vidée de cette partie des Enfers.

Bizarre.

Il se téléporta et eut l’impression d’atterrir dans un champ de bataille. Des étendues de terre étaient striées de fissures profondes et de gouffres. Des amas de ronces sortaient de terre, s’enroulant de fa?on si épaisse autour des arbres qu’il était difficile de voir où un arbre commen?ait et où un autre finissait, même si la plupart avaient été réduits en cendres qui s’envolaient dans le vent.

Hadès sentait la magie d’Hécate, mais également celle de Perséphone.

Elles paraissaient avoir eu un sacré entra?nement.

Typhon bondit vers lui, la balle rouge dans la gueule, un fort contraste avec le désert gris?tre qu’était devenu le Bois de Perséphone.

Hadès prit son temps pour le remettre en ordre, invoquant son Charme pour faire pousser les arbres et rendre leur feuillage plus épais, couvrant le sol sec d’un tapis de pervenches et de phlox blanc, les fleurs qu’il avait aidé Perséphone à faire pousser ici même quand il lui avait appris à canaliser son énergie et sa magie. Ces souvenirs en invoquèrent d’autres, plus passionnés. Il voulait revivre ce moment.

Une fois terminé, il sortit du bois et retourna dans les champs. Typhon avait conservé la balle et refusait de la céder, et les chiens coururent en cercle autour de leur ma?tre. Leur excitation le fit rire et il suivit leurs mouvements jusqu’à ce que Cerbère se détache du groupe, suivi par Typhon et Orthos, pour courir vers Perséphone.

Elle lui coupa le souffle. Elle marchait vers lui, enveloppée d’une lumière douce comme la lune. Elle avait l’air sauvage et son énergie était brute. Celle-ci se frotta à la sienne d’une fa?on qui n’était pas inconfortable, mais qui embrasa son sang.

Elle parut hésiter tout en soutenant son regard et s’arrêta à quelques pas de lui. Hadès avait l’impression qu’un fossé les séparait.

— Je ne t’ai pas vu de la journée, dit-elle.

— Elle a été chargée, répondit-il. Tout comme la tienne. J’ai vu la clairière.

— Tu n’as pas l’air impressionné.

— Je le suis, mais je mentirais si je disais que j’étais surpris. Je connais tes capacités.

Hadès regarda Perséphone qui mordillait sa lèvre inférieure, et un silence s’installa entre eux. Il voulait sentir sa bouche sur lui, sur tout son corps.

— Tu es venue me dire bonne nuit ? demanda-t-il.

Elle soupira avant de répondre.

— Tu ne viens pas te coucher avec moi ?

Ce n’était pas qu’il ne le désirait pas, mais ils n’avaient toujours pas parlé de l’autre soir. Il ravala le n?ud dans sa gorge.

— Je te rejoins bient?t.

Il ne savait pas à quoi il s’attendait, mais Perséphone ne partit pas et parut s’agacer.

— Je veux parler de l’autre soir.

La poitrine d’Hadès se comprima, il se demanda s’il était prêt à affronter cette conversation.

— Je n’ai pas voulu te faire mal, dit-il sans pouvoir la regarder dans les yeux.

Il se racla la gorge.

— Je sais, chuchota Perséphone.

— J’étais tellement perdu dans mon désir, dans ce que je souhaitais te faire, que je n’ai pas vu ce qui se passait. J’ai été trop loin. ?a ne se reproduira plus jamais.

Il y eut un bref silence.

— Et si c’est ce que je veux ?

Hadès la regarda dans les yeux et elle poursuivit.

— Je veux essayer tellement de choses avec toi, mais j’ai peur que tu ne veuilles plus de moi.

Ses propos le prirent de court.

— Perséphone…

— Je sais que c’est faux, mais je ne peux pas m’empêcher de le penser et je préfère dire ce que je pense plut?t que de le garder pour moi. Je veux continuer d’apprendre avec toi.

Il effa?a la distance qui les séparait et prit son visage dans ses mains. Elle paraissait si fragile, tout en étant si forte.

— Je te voudrai toujours, chuchota-t-il avant de l’embrasser sur le front.

Elle saisit ses avant-bras, comme si elle voulait l’empêcher de bouger.

— Je sais que je t’ai fait du mal, mais j’ai besoin de toi.

— Je suis là.

Elle prit ses mains dans les siennes et les posa sur ses seins.

— Touche-moi, dit-elle. On peut y aller lentement.

Hadès déglutit, une bouffée de chaleur se précipitait dans sa tête, et sa verge devenait lourde et dure. Il la toucha, appuyant son front contre le sien, et ses tétons durcirent sous ses doigts.

— Quoi d’autre ?

— Embrasse-moi, dit-elle, à bout de souffle.

Il essaya de ne pas se précipiter, de l’embrasser tendrement et délicatement, mais putain, c’était dur. Perséphone était tellement douce et réceptive, et chaque coup de sa langue le faisait bander de plus belle et lui rappelait combien il voulait être enfoui dans sa chaleur.

Il se rapprocha d’elle et saisit sa nuque, la penchant en arrière pour l’embrasser plus fermement et plus vite, envo?té par le feu qui crépitait dans son bas-ventre, mais il finit par se figer et par reculer.

— Pardon, je ne t’ai pas demandé si je pouvais.

— Ce n’est rien, dit-elle en plongeant ses yeux scintillants dans les siens. Je vais bien.

Cette fois, c’est Perséphone qui prit les rênes, et sa bouche devint affamée et exigeante. Il aimait qu’elle prenne le contr?le, et dans ce cas, cela le rassurait un peu.

Elle plongea ses mains dans ses cheveux et l’attira contre elle, puis elle explora tout son corps jusqu’à sa verge. Il se colla à elle, serrant les dents pour supporter la friction de leurs corps.

— Touche-moi, dit-il.

Elle l’aguicha encore quelques secondes à travers ses vêtements, puis elle déboutonna son pantalon et prit son érection dans sa main.

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