La saga d'Hadès - Tome 01 : A game of fate

— Parce qu’elles per?oivent le mal et souhaitent punir.

Ils passèrent devant d’autres cellules occupées par des chimères, des griffons, des sirènes, et le sphinx. Perséphone ne s’arrêta pas longtemps devant les cages et resta près d’Hadès. Ils avan?aient vers le fond de la salle, qui était barré par un immense portail.

— Qu’est-ce que c’est ? demanda Perséphone.

— C’est une hydre. Son sang, son venin et son souffle sont toxiques.

Hadès l’avait tué quand Héra l’avait forcé à combattre le monstre durant son célèbre soir de combat. Cela n’avait pas été facile. La créature avait sept têtes qui repoussaient dès qu’elles étaient coupées. Il avait seulement réussi à la vaincre avec le feu et, finalement, elle était devenue résidente des Enfers.

— Et les mortels dans la mare ? Qu’est-ce qu’ils ont fait ?

Hadès baissa les yeux sur les hommes et les femmes aux pieds de l’hydre. Ils gisaient dans une mare noire, formée par le venin qui coulait des crocs du monstre, leurs corps couverts d’horribles plaies et br?lures.

— Ce sont les terroristes qui ont attaqué le stade.

— Et c’est leur punition ?

— Non, répondit Hadès. Vois plut?t ?a comme une garde à vue.

Elle se tut, puis elle leva les yeux vers lui.

— Et comment vas-tu les punir ?

— Peut-être que… tu veux décider ?

Il était un peu réticent à lui confier cette t?che, ne sachant ce qu’elle pensait de la torture. Elle avait hésité quand il s’était agi de Pirithoos et lui avait demandé si cela l’aidait. Il n’avait toujours pas la réponse, mais il pouvait dire sans crainte que sur le moment, la vengeance était agréable.

Perséphone se concentra à nouveau sur les ?mes.

— Je veux qu’ils vivent en état de panique et de peur constante. Je veux qu’ils vivent ce qu’ils ont infligé aux autres. Qu’ils existent pour l’éternité dans la Forêt du Désespoir.

— Alors ce sera le cas, dit Hadès en lui offrant sa main.

Elle la prit et les ?mes disparurent de la cage de l’hydre.

— Laisse-moi te montrer quelque chose, dit-il.

Il l’emmena dans la bibliothèque où se trouvait le bassin qui servait à la fois de plan détaillé des Enfers et de portail.

— Montre la Forêt du Désespoir, dit-il, et l’eau frémit jusqu’à montrer les ?mes qui avaient baigné dans le venin de l’hydre et leur ch?timent dans la forêt.

La Forêt du Désespoir incarnait la plus grande peur des ?mes.

Quand Perséphone y était entrée, elle avait trouvé Hadès dans les bras de Leucé. Quand Hadès y pénétrait, il ne voyait rien.

Perséphone étudia un moment la scène avant de s’éloigner.

— J’en ai vu assez.

Hadès la suivit et lui prit la main, craignant d’avoir été trop loin en lui montrant l’horreur de la forêt, même si elle la connaissait.

— Tu vas bien ? demanda-t-il.

— Je suis… satisfaite, répondit-elle. Allons nous coucher.

Il ne la contredit pas et ils retournèrent dans leur chambre, mais il ne put s’empêcher de remarquer que son énergie avait changé. Elle était noire et sensuelle et Hadès voulait y go?ter avec la langue.

Il ralentit en entrant dans la pièce et regarda Perséphone le devancer. Elle se déshabilla et se tourna vers lui, et le regard d’Hadès s’attarda sur ses seins rebondis, son ventre et son sexe. Quand il leva de nouveau les yeux vers elle, son regard était noir et charnel.

Elle avait envie de baiser.

— Perséphone…

— Hadès… répondit-elle.

— Les derniers jours ont été difficiles. Tu es s?re que tu as envie de ?a ce soir ?

Jamais il n’avait pensé prononcer ces mots un jour. Ce n’était pas comme si c’était exceptionnel, mais il voulait qu’elle soit s?re. La journée avait été rude, chargée d’émotions et d’expériences qu’aucun d’eux n’avait encore digérées.

— C’est tout ce dont j’ai envie.

Il ne la contredit pas davantage et marcha vers elle pour s’emparer de sa bouche. Hadès se perdit aisément dans tout ce qu’elle était, dans sa douceur, sa chaleur, sa fougue. Peut-être était-ce ce qu’il aimait le plus chez elle, son désir évident. Il en ressentait si souvent pour elle, et il adorait qu’elle ne puisse pas se retenir.

Il avait h?te de s’enfouir en elle, de la sentir se contracter autour de lui quand il jouirait. C’était à ?a qu’il était accro ; c’était cette libération qu’il pourchassait sans cesse.

Elle l’embrassa sur le torse, sur le ventre, puis elle s’agenouilla. Elle empoigna sa verge et la prit dans sa bouche.

— ?a ne te dérange pas ? demanda-t-elle en levant les yeux vers lui.

Le fait qu’elle lui pose la question était presque dr?le, il ne désirait rien de plus que de la voir le sucer.

— Loin de là, répondit-il.

Elle le récompensa par un coup de langue. Elle prit son temps, embrassant sa verge, léchant tous ses reliefs, puis elle l’avala et déglutit sur son gland.

Hadès pencha la tête en arrière, les dents serrées, les muscles bandés – son corps entier était sur le point d’exploser, mais il n’était pas prêt à ce que ce soit déjà fini.

Quand il redescendit sur terre, il la regarda.

— Tu n’as pas idée de toutes les choses que je veux te faire.

La chose la plus folle au sujet de sa bouche, de sa magie et de Perséphone, même, c’était qu’elles lui donnaient envie de tout faire avec elle, des choses qui allaient au-delà de tout ce qu’il avait un jour envisagé de faire avec quelqu’un.

Elle se leva en soutenant son regard.

— Montre-moi, chuchota-t-elle.

Hadès se retint de grogner. Putain. Elle était parfaite.

Il empoigna sa nuque et l’embrassa fermement sur la bouche en la faisant reculer vers le lit, puis il l’allongea au milieu du matelas. Il s’étendit sur elle, coin?ant son corps entre ses cuisses, continuant de l’embrasser. Plus il l’embrassait, plus elle gigotait sous lui, se cambrant pour sentir le frottement de leurs bassins.

Il voulait que ?a dure plus longtemps, mais elle ne lui facilitait pas la t?che.

Il saisit ses poignets et les bloqua au-dessus de sa tête avant qu’elle puisse s’emparer de sa queue, avant qu’elle mette fin aux raisons qu’il avait de l’allonger dans le lit, et il invoqua sa magie pour l’attacher.

Quand elle la sentit, elle rompit le baiser pour lever les yeux vers les liens qui enserraient ses poignets.

— Est-ce que ?a va ? demanda-t-il d’une voix douce.

Il n’arrivait pas à déchiffrer son expression et il ressentit un malaise, mais un mot suffirait pour qu’il retire immédiatement ses menottes en tissu. Il souhaitait seulement explorer ?a avec elle.

Elle hocha la tête et il en profita pour l’admirer. Perséphone était une ?uvre d’art et il voulait le lui faire sentir. C’était une sorte d’hommage, un moyen pour qu’elle comprenne et ressente vraiment comment il la voyait : comme le centre de son univers.

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