— Je vais te faire te tordre de plaisir, dit-il en s’étendant sur elle. Je vais te faire hurler, jouir si fort que tu le sentiras pendant des jours.
Il s’empara de sa bouche, puis l’embrassa partout en commen?ant par ses seins. Il prit chaque téton dans sa bouche et les taquina du bout de la langue avant de les mordiller. Perséphone remuait sous lui et il se demanda combien elle mouillerait lorsqu’il arriverait enfin entre ses cuisses.
Il prit son temps, soutenant son regard en l’embrassant partout. Son corps frémissait de frustration, sans doute parce que si ses mains n’avaient pas été attachées, elle aurait agrippé ses cheveux pour le forcer à enfouir sa tête entre ses jambes.
Il les lui fit ouvrir davantage et promena sa langue le long de sa fente, et Perséphone se cambra sur le lit en empoignant les liens qui la retenaient.
— Hadès, gémit-elle.
Il enfouit davantage sa langue et caressa son clitoris avec ses doigts.
Il la tint plus fort quand elle commen?a à onduler contre sa bouche, cherchant son orgasme. Elle était au bord du précipice, il le sentait à la manière dont son corps se crispait et ses muscles se bandaient. Son sang se précipitait au sommet de sa verge lourde et dure qui était plaquée contre son ventre.
— Hadès !
Cette fois, sa fa?on de crier son nom lui dit que quelque chose n’allait pas. Il recula alors qu’elle plantait ses talons dans le lit et luttait contre les liens. Elle avait les yeux grands ouverts, mais elle ne semblait pas voir, pas la réalité, en tout cas.
Merde. Il regrettait d’avoir eu cette idée.
Il la débarrassa de la magie qui la retenait, furieux de ne pas l’avoir fait plus t?t.
Merde.
— Perséphone.
Il tendit la main vers elle, mais elle se débattit et le frappa au visage, la main couverte d’épines. La douleur était vive et son sang coula entre eux, sur la peau de Perséphone, qui semblait désormais réveillée. Son visage était p?le et son horreur était flagrante. Elle tendit le bras vers lui, mais s’arrêta quand elle réalisa que ses mains étaient encore couvertes d’épines.
Elle éclata en sanglots, écartant ses bras de son corps.
L’espace de quelques secondes, Hadès fut trop choqué pour bouger, trop perturbé par ce qui s’était passé. Il essayait de se souvenir du moment précis où cela avait viré au pire. Comment était-ce arrivé ? Il avait cru qu’elle aimait ?a. Se pouvait-il que ce n’ait jamais été le cas ?
Il parvint enfin à bouger et à la prendre dans ses bras, même s’il ne savait pas si c’était ce qu’elle voulait ni ce dont elle avait besoin. Il avait été trop concentré sur lui-même pour se rendre compte qu’elle souffrait.
— Je ne savais pas, dit-il. Je ne savais pas. Pardon. Je t’aime.
Mais il arriva un moment où même Hadès ne put plus parler.
Chapitre XXXVII
Hadès
— Je ne comprends pas pourquoi tu tiens à ce que je sois là, dit Apollon.
Hadès l’avait invoqué sur l’?le de Lemnos, car il était venu parler d’armement avec Hépha?stos et il avait besoin de savoir ce qu’Apollon avait découvert en examinant Tyché. C’était nécessaire, étant donné qu’ils allaient affronter Thésée, mais il était également venu parce qu’il n’était pas prêt à voir Perséphone.
Il était encore chamboulé après que les choses avaient dérapé à ce point la veille, passant d’un moment érotique à un véritable cauchemar.
Il avait honte et il était horrifié de l’avoir mise dans un tel état, surtout dans un moment aussi intime.
Le pire était peut-être qu’il ne savait pas comment gérer ce qui s’était passé. Des excuses ne semblaient pas suffisantes, et l’idée de la pousser à nouveau trop fort était insupportable. Quelque part, il s’était senti fier de savoir comment son corps réagissait au sien – mais hier soir, il s’était trompé.
— Tu es très silencieux, dit Aphrodite qui les conduisait à l’atelier d’Hépha?stos.
Il ne comprenait pas pourquoi elle ressentait le besoin de jouer l’escorte, mais il se dit qu’elle souhaitait peut-être apercevoir son mari.
— Il est toujours silencieux, dit Apollon. Sauf quand il te réprimande d’avoir embarqué sa ma?tresse pour qu’elle remplisse un contrat.
— Tais-toi, Apollon, dit Hadès. Je… je n’ai pas dormi.
— Tu as peur que Zeus refuse ton mariage ? demanda-t-elle.
— Avant oui, dit-il. Mais maintenant, je m’inquiète surtout que Perséphone ne parvienne pas à l’autel.
Il ne regarda aucun des deux dieux en parlant. Ils avaient tous les deux été témoins de ses attaques. Aphrodite avait été présente au Club Aphrodisia, tellement obnubilée par sa soif de vengeance qu’elle n’avait pas aidé Perséphone non plus.
— Est-ce que tu… m’en veux ? demanda la déesse après un long silence.
— C’est Hermès qui avait juré de la protéger, répondit Hadès.
— Ce n’est pas ce que je t’ai demandé, dit-elle.
Hadès ne répondit pas, ?a ne servait à rien. Aurait-il été endetté auprès d’Aphrodite si elle avait sauvé Perséphone ? Oui, et peut-être était-ce mieux qu’il ne le soit pas.
Hadès fut surpris qu’Aphrodite ne parte pas quand ils arrivèrent à l’entrée de l’atelier. Au contraire, elle les suivit à l’intérieur.
Le dieu du Feu travaillait à sa forge, les cheveux attachés en chignon, torse nu et couvert de sueur, il était en train de sortir une pièce de métal des flammes. Il se tourna pour la poser sur l’enclume, prêt à la frapper, mais il vit Aphrodite qui les avait précédés à l’intérieur.
Hépha?stos riva son regard sur elle. Ses yeux s’assombrirent et tout son corps se crispa. Hadès se demanda si la déesse interpréterait sa réaction comme un signe de colère ou d’énervement face à son intrusion, alors qu’il y voyait tout autre chose : un désir flagrant.
— Tu as besoin de quelque chose ? lui demanda-t-il.
— Wouah, marmonna Apollon, il fait chaud, ici.
— Non, répondit-elle, les mains jointes derrière le dos. Hadès et Apollon sont venus te voir.
Hépha?stos la quitta des yeux. Il n’avait même pas vu que sa déesse était accompagnée, tant il était concentré sur elle.
— Hadès… Apollon, dit le dieu du Feu en jetant la pièce de métal sur un établi. Qu’est-ce que je peux faire pour vous ?
— On doit parler d’armes, dit Hadès. Ma première source d’inquiétude est ce filet.
Il hésitait à en parler, car il savait qu’Aphrodite avait accusé Hépha?stos d’être responsable de l’attaque contre Harmonie, croyant que seule sa magie était assez puissante pour capturer un dieu. Le problème était qu’elle n’avait pas tort.
Il avait construit un filet indestructible, dont tous les dieux connaissaient l’existence, y compris Déméter.
— Je crois qu’on est tous d’accord pour dire que le filet utilisé pour immobiliser Harmonie et Tyché a été fabriqué d’après le tien.
Hépha?stos ne dit rien et la tension devint palpable.
— Alors comment on y échappe ? demanda Apollon avant de s’adresser à la déesse de l’Amour. Aphrodite ?