La saga d'Hadès - Tome 01 : A game of fate

Dieux, que c’était bon.

Il l’embrassa plus fort, hypnotisé par sa main sur sa queue. Il lui semblait que toutes les sensations de son corps provenaient de cet endroit, et Perséphone détenait le contr?le ; elle pouvait le plier à sa volonté et le briser, et il la laisserait faire.

— Agenouille-toi, chuchota-t-elle d’une voix suave.

Ils se retrouvèrent tous les deux à genoux.

Elle le poussa sur le dos et rampa sur lui, pressant sa chair chaude et trempée à son érection en le chevauchant.

Hadès planta ses ongles dans ses cuisses. Perséphone se souleva et le guida en elle. Il avait du mal à se contenir, quand elle s’assit sur lui, il souleva son bassin. Leurs corps se percutèrent et se mirent à se mouvoir tant?t à l’unisson, tant?t sans coordination. Peu importait, du moment qu’ils étaient l’un dans l’autre, du moment qu’ils se noyaient dans l’extase qui parcourait leurs veines.

— Oui, siffla-t-il. Putain.

Il s’assit, posant une main dans le creux de ses reins, l’autre se glissa entre eux pour caresser son clitoris. Tout le corps de Perséphone se contracta quand elle jouit, frémissant sur lui, et cela suffit à déclencher l’orgasme d’Hadès. Il poussa un grognement et se rallongea en l’emportant avec lui. Ils restèrent ensuite allongés au milieu du champ, silencieux et heureux, jusqu’à ce que Perséphone se lève sur ses jambes tremblantes.

— Tu vas bien ? demanda Hadès en lui tenant les mains pour l’aider à trouver l’équilibre.

— Oui, acquies?a-t-elle en riant. Très bien.

Hadès se leva à son tour, reboutonna son pantalon, puis lui prit la main.

— Tu es prête à te coucher, ma chérie ?

— Du moment que tu viens aussi, répondit-elle en haussant un sourcil.

— Bien s?r, dit-il en souriant.

Ils traversèrent le jardin fleuri et Hadès se sentit heureux dans le silence détendu qui les enveloppait. Toutefois, en approchant du palais, il repensa à ce qu’elle lui avait dit dans le pré à propos du fait qu’elle désirait plus et qu’elle craignait qu’il ne veuille pas d’elle.

— Qu’est-ce qu’il y a ? demanda-t-elle lorsqu’il ralentit.

— Quand tu dis que tu veux… essayer des choses avec moi. Quelles choses, exactement ?

Il aimait qu’elle rougisse encore avec lui.

— Qu’est-ce que tu es prêt à m’apprendre ?

— Ce que tu veux, chuchota-t-il. Tout ce que tu voudras.

Elle l’étudia quelques secondes, la tête penchée sur le c?té, comme si elle envisageait la suite.

— Peut-être qu’on devrait commencer par là où on a échoué, répondit-elle. Le… bondage.

Cette conversation et cet instant lui paraissaient irréels, comme si tous les fantasmes qu’il avait eus un jour se réalisaient de la fa?on la plus sensuelle qui soit.

Il n’avait jamais douté que Perséphone était faite pour lui, et elle le lui prouvait chaque jour un peu plus.

— Tu es s?re ? demanda-t-il en coiffant une mèche qui tombait sur son visage.

— Je te le dirai, si je ressens de l’angoisse.

Il était soulagé qu’ils puissent repartir à zéro, même si cela impliquait de marcher sur les ruines d’un traumatisme. Il se rapprocha d’elle et saisit sa nuque pour appuyer son front contre le sien.

— Mon c?ur est entre tes mains, Perséphone.

— Et ta queue aussi, apparemment, dit Hermès d’un ton enjoué.

Hadès recula brusquement en grognant le nom du dieu de la Ruse, mais sa frustration se changea vite en appréhension quand il le découvrit vêtu de robes dorées.

— J’ai préféré vous interrompre maintenant plut?t qu’il y a quelques minutes, expliqua-t-il.

— Tu nous regardais ? demanda Perséphone en grima?ant.

— En même temps… vous baisiez au beau milieu des Enfers, remarqua Hermès.

— Et je t’ai projeté au moins aussi loin, par le passé, répondit Hadès. Tu veux que je te le remontre ?

— Euh… non. Si tu dois être énervé contre quelqu’un, sois-le contre Zeus. C’est lui qui m’envoie.

— Pourquoi ? demanda Perséphone.

— Il exige un festin, dit Hermès.

— Un festin ? répéta-t-elle en se tournant vers Hadès, qui grin?a des dents. Ce soir ?

— Oui, dans une heure exactement, précisa le Messager des dieux en regardant son poignet, dénué de montre.

— Et on est obligés d’y aller ? demanda la déesse.

— Ben, je ne vous ai pas regardés baiser pour rien, répondit Hermès.

Hadès réfléchissait déjà à la manière dont il punirait le dieu pour son voyeurisme.

— Pourquoi sommes-nous obligés ? Et pourquoi à la dernière minute ? demanda Perséphone.

Hadès savait pourquoi ; parce que c’était censé être leur banquet de fian?ailles. Un terme particulièrement inapproprié, étant donné qu’à la fin de la soirée, Zeus déciderait s’ils pouvaient se marier ou pas.

— Il ne l’a pas dit, mais peut-être qu’il a enfin décidé de bénir votre union ? répondit Hermès en gloussant. Après tout, pourquoi organiserait-il un banquet s’il comptait dire non ?

— Tu as oublié qui est mon frère ? demanda Hadès.

— Hélas, non. C’est mon père, répondit Hermès avant de frapper dans ses mains. Bon, ben, je vous vois bient?t.

Hermès partit, et Perséphone se tourna vers Hadès.

— Tu crois que c’est vrai ? Qu’il nous invoque pour nous donner sa bénédiction ?

Bénédiction était un terme trop généreux.

— Je préfère ne pas m’avancer.

Elle fron?a les sourcils et se tut un instant.

— Qu’est-ce que je dois mettre ? demanda-t-elle.

Hadès faillit éclater de rire, mais étant donné que c’était la première fois qu’ils allaient se présenter ensemble à un festin olympien, leurs tenues devraient être une déclaration ; prouver qu’ils étaient déjà unis, même si Zeus leur disait non.

— Laisse-moi t’habiller.

Elle plissa les yeux, dubitative.

— Tu crois vraiment que c’est sage ?

— Oui, répondit-il en passant un bras dans son dos pour l’attirer contre lui. Principalement parce que ce sera rapide, donc ?a nous laisse environ cinquante-neuf minutes pour faire tout ce que tu désires.

— Tout ? demanda-t-elle en se mettant sur la pointe des pieds pour approcher sa bouche de la sienne.

— Oui, chuchota-t-il alors que le regard de Perséphone embrasait son sang.

— Alors je désire… un bain.

Hadès éclata de rire et sourit jusqu’aux oreilles. C’était bon de rire, étant donné la soirée qu’il s’apprêtait à passer.

— Vos désirs sont des ordres, ma reine.





Chapitre XXXIX



Hadès





Hadès prit son temps pour admirer Perséphone.

Quand il s’agissait de s’habiller lui-même, il préférait la simplicité, et même s’il avait appliqué le même concept à la robe qu’il avait invoquée pour Perséphone, elle rendait magnifiquement bien sur elle. La manière dont elle était drapée sur son corps avait quelque chose de royal, et elle la portait comme une reine.

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