Putain, elle est incroyable, pensa-t-il en reculant pour la regarder le chevaucher. Ses seins rebondissaient, son corps tout entier frémissait, et elle avait passé ses mains sous ses fesses pour masser ses testicules. Quand elle se fatigua, il saisit ses hanches et alterna entre l’aider à se frotter à lui et s’enfoncer en elle. De temps en temps, il se redressait pour l’embrasser, pour explorer sa peau avec sa bouche, jusqu’à ce qu’il sente Perséphone se contracter à nouveau autour de lui.
Quand elle jouit, son orgasme frémit si fort que cela le fit éjaculer à son tour.
Il la tint contre lui, Perséphone semblait épuisée et il se sentait aussi rincé qu’elle.
— Tu es fatigué ? demanda-t-elle en reculant.
Il n’était pas fatigué, pas de la manière qu’elle l’entendait, en tout cas.
— Je n’ai jamais été aussi vivant, répondit-il.
Sa réponse sembla lui plaire, car elle l’embrassa longuement avant de se blottir contre lui.
— Où sommes-nous ? chuchota-t-elle d’une voix ensommeillée.
— Sur l’?le de Lampri, notre ?le, dit-il en la serrant plus fort.
— Notre ?le ?
— Je l’ai depuis longtemps, mais j’y viens rarement. Quand je t’ai trouvée dans le club, je n’ai pas voulu rentrer aux Enfers. Je voulais être seul avec toi. Alors, je suis venu ici.
L’atmosphère se tendit quand il mentionna le club, elle devint lourde de tristesse et de regrets. Elle lui posa alors la question qu’il redoutait.
— Tu sais si Tyché a survécu ?
Hadès la serra plus fort.
— Non, elle n’a pas survécu.
Elle prit ensuite des nouvelles de Sybil, Leucé et Zofie.
— Elles sont en sécurité.
— Et Hermès ? demanda-t-elle.
En guise de réponse, il l’emmena dans la douche.
— J’ai tué combien de personnes ? chuchota-t-elle, un peu plus tard.
Hadès avait espéré qu’elle attendrait plus longtemps avant de lui poser cette question.
— De quoi te souviens-tu ?
— Hadès…
— Est-ce que ?a va t’aider de le savoir ?
Cela la hanterait, mais il le lui dirait si elle insistait.
— Penses-y, dit-il. Je dis ?a en tant que dieu qui conna?t la réponse.
*
* *
Hadès l’emmena sur la plage et ils marchèrent le long du rivage. Il la regarda courir pour échapper aux vagues et éclater de rire lorsque l’eau lui couvrait les pieds. Sa joie le rendait heureux. N’avait-elle pas voulu des vacances avec lui ? Un week-end loin des Enfers ? Il supposait qu’il avait exaucé son souhait, même si c’était seulement parce qu’il avait voulu prendre des distances, reprendre un semblant de contr?le. Il pensait qu’emmener Perséphone ici lui procurerait un sentiment de paix, mais il l’attendait encore. En réalité, en dehors de cette ?le perdue, une terrible tempête de neige continuait de ravager la Nouvelle Grèce, l’Ophiotauros n’avait toujours pas été capturé et Tyché était morte.
Le monde était plongé dans le chaos, et il lui semblait que Perséphone et lui étaient au centre, chacun d’un c?té du gouffre qui allait les séparer.
— ?a fait combien de temps que tu n’es pas allé dans l’océan ?
— Pour le plaisir ?
Il lui semblait nécessaire de le clarifier, car à cause de son frère, il s’y était rendu pour de nombreuses raisons désagréables.
— Je ne sais pas, dit-il.
— Alors je veux que ce soit mémorable.
Il avait envie de lui dire que ?a l’était déjà, mais elle jeta ses bras à son cou et sauta pour entourer sa taille avec ses jambes.
— Je t’aime, dit-elle, et Hadès l’embrassa jusqu’à oublier le monde extérieur, jusqu’à ce qu’il ne puisse penser qu’à la sensation de son corps contre le sien et à combien il voulait s’enfouir à nouveau en elle.
— Je veux te montrer quelque chose, dit-il.
— Ta queue ?
Sa franchise le fit glousser.
— Ne t’en fais pas, ma chérie. Je te donnerai ce que tu veux, mais pas ici.
Il la reposa et lui prit la main pour l’emmener à travers le bosquet puis jusqu’à une grotte où l’eau miroitait sous les rayons du soleil.
Il observa Perséphone pour voir sa réaction.
— ?a te pla?t ?
— C’est sublime.
Hadès sourit et se déshabilla avant de plonger dans l’eau. Quand il ressortit la tête, Perséphone était encore au bord du bassin, les yeux rivés sur lui.
— Tu me rejoins ?
Elle n’hésita pas une seconde et Hadès pensa qu’elle avait attendu pour qu’il la regarde se dévêtir. C’est donc ce qu’il fit, avec joie, et quand elle entra dans l’eau, il l’attira dans ses bras pour l’embrasser.
— Je construirai des temples en l’honneur de notre amour, dit-il en effleurant sa m?choire puis son cou et son épaule de sa bouche. Je te vénérerai jusqu’à la fin des temps. Il n’y a rien que je ne sacrifierais pour toi. Tu comprends ?
— Oui, répondit-elle en plongeant son regard dans le sien.
Hadès savait qu’elle ne pouvait imaginer tout ce qu’il était prêt à faire pour elle, mais elle lui fit à son tour une promesse.
— Je te donnerai tout ce que tu as toujours voulu, même les choses sans lesquelles tu pensais vivre.
Perséphone était la seule chose sans laquelle il avait cru devoir vivre, or elle était là, dans ses bras.
Il s’empara de sa bouche et l’embrassa langoureusement, la serrant contre lui jusqu’à être prêt à sortir de l’eau. Il la fit reculer contre la paroi et elle ne le quitta pas une seule fois des yeux, le regard dénué de peur ou de gêne.
Hadès était fier de maintenir un équilibre dans leur couple, ne souhaitant jamais être trop dominant, même si c’était ce qu’il désirait en cet instant. Il voulait lui donner des ordres et la regarder lui obéir.
— Une chose noire vit en moi, dit-il. Tu l’as vue. Tu la reconnais à présent, n’est-ce pas ?
Elle soutint son regard en hochant la tête.
— Cette noirceur te désire de fa?ons qui t’effraieraient.
Il voulait essayer tant de choses : lui bander les yeux, l’attacher… Il voulait sa soumission.
— Dis-moi.
— Cette part de moi veut te voir prier pour ma queue. Elle veut te voir gigoter sous moi pendant que je te pénètre. Que tu supplies mon sperme de te remplir.
Perséphone le regardait avec un regard si noir que ses iris n’étaient plus qu’un minuscule anneau vert.
— Comment veux-tu recevoir ma prière, Milord ?
Son sang se précipita dans sa tête et il faillit oublier de répondre, tant il était distrait par son regard et ses mots, tant elle était prête à lui faire plaisir.
— ? genoux.
Elle posa un genou à terre, puis l’autre, lentement, et quand elle fut face à sa verge, il empoigna ses cheveux avec ses deux mains.
— Suce-moi, ordonna-t-il, et elle obéit.
Son souffle chaud était déjà sur sa queue et Hadès perdait déjà patience. Il avait beau s’y attendre, il retint néanmoins son souffle quand elle le lécha. Elle se mit à l’?uvre avec soin, l’embrassant souvent, le titillant avec sa langue. Quand elle prit son gland dans sa bouche, elle le su?a délicatement et il poussa un grognement.
Putain.
Jamais il ne s’était senti aussi détendu, même s’il était à cran et que ses muscles se bandaient de plus en plus.
Elle le prit plus profondément et plus vite et il tira plus fort ses cheveux.
Elle ouvrit plus grand la bouche et le prit jusqu’au fond de sa gorge, et s’il n’avait pas été enfoui en elle, il serait tombé à genoux.