La saga d'Hadès - Tome 01 : A game of fate

— On peut laisser tomber ? demanda-t-elle.

Il n’avait pas envie de laisser tomber. Il voulait savoir pourquoi elle pensait qu’il coucherait avec Hermès, surtout lorsqu’il avait clairement eu envie de coucher avec elle.

Un silence s’étira entre eux et Ariadne vida son verre d’eau.

— Je devrais retourner me coucher, dit-elle en passant devant lui.

Dionysos ne voulait pas qu’elle parte.

— Où est-ce que tu as appris à danser comme ?a ? demanda-t-il.

Elle se figea et se tourna vers lui.

— J’ai pris des cours, répondit-elle comme si ?a n’avait rien d’impressionnant ou de surprenant.

— Pour quoi faire ? demanda le dieu, supposant que c’était pour le travail. Pour t’infiltrer ?

— Non, pour faire un peu d’exercice.

— Tu as appris le strip-tease pour faire de l’exercice ?

— Je ne me déshabille pas, dit-elle. Mais je danse. Tu devrais essayer, un de ces quatre. C’est super pour le cardio.

— Ne me tente pas, marmonna-t-il en apercevant un petit sourire sur ses lèvres.

Jamais il n’avait réussi à la faire sourire, avant. Elle gonfla ses poumons et sembla trembler en même temps.

— Je voulais te dire… je suis désolée, pour tout à l’heure.

Il pensa d’abord qu’elle s’excusait pour le baiser, mais elle n’avait pas fini.

— Je ne savais pas que Michail me reconna?trait.

— Tu ne pouvais pas le savoir.

— J’aurais d?, dit-elle. J’aurais d? être meilleure inspectrice.

— Tu es parfaite, Ariadne, dit-il.

Elle fit les gros yeux et les posa sur lui. Il ne savait pas pourquoi elle avait l’air surprise ; c’était la seconde fois qu’il le lui disait, ce soir, et cela le ramena à sa perte de contr?le quand elle l’avait chevauché, dans le bordel. Il mourait d’envie d’en parler avec elle. Il avait envie de savoir ce que cela signifiait, de savoir pourquoi ils avaient si bien joué leurs r?les.

Il avait envie que cela signifie quelque chose.

— Ari… commen?a-t-il en faisant un pas vers elle.

— Bonne nuit, Dionysos, dit-elle.

Il la regarda un moment avant de réussir à sourire et à hocher la tête.

— Bonne nuit, Ariadne.

Il la regarda tourner les talons et dispara?tre dans le couloir.





Chapitre XV



Hadès





Hadès entendit Perséphone prendre une grande inspiration. Il tourna la tête vers le lit où elle était assise, les yeux grands ouverts et l’air confus. Elle croisa son regard et sembla se détendre.

Elle l’interrogea avant qu’il ait pu lui demander ce qui l’avait secouée ainsi.

— Tu n’as pas du tout dormi ?

— Non, répondit-il.

Il s’était allongé à c?té d’elle quelques heures après qu’ils avaient fait l’amour, mais il n’avait pas trouvé le sommeil, il s’était donc habillé et avait attendu qu’elle se réveille. Il avait h?te qu’elle se prépare pour le travail car il voulait l’emmener à la Tour Alexandria pour lui montrer l’étage où il espérait qu’elle accepterait de travailler pour Le Porte-Parole. Il y avait suffisamment de bureaux pour toutes ses employées, c’est-à-dire Hélène, Leucé et Sybil.

Il se sentait bête de ne pas l’avoir proposé plus t?t, mais Perséphone était parfois tellement indépendante qu’il ne savait pas comment ni quand l’aider. Ce qui était s?r, c’est qu’elle ne lui demanderait jamais.

— Des cauchemars ? demanda-t-il, l’estomac noué.

Si elle avait rêvé de Pirithoos, il était certain que c’étaient ses actions qui l’y avaient poussée. Il avait été trop intense, hier soir.

— Non, répondit-elle en secouant la tête. Je… je croyais avoir raté mon réveil.

Il n’était pas s?r de la croire, mais peut-être était-ce sa propre peur qui parlait ?

Il vida son verre et le posa pour la rejoindre. Elle soutint son regard quand il approcha, telle une sirène dans une mer de satin noir, il suffisait d’un regard, d’un appel pour qu’il se plie à sa volonté.

— Pourquoi tu n’as pas dormi ? demanda-t-elle en lui caressant la joue.

— Je n’en avais pas envie.

Plus il vivait, moins il avait besoin de sommeil. Cela dit, le fait que le gros de ses affaires ait lieu la nuit ne l’aidait pas.

— Je pensais que tu serais épuisé, dit-elle d’un ton légèrement vexé, le regard brillant.

— Je n’ai pas dit que je n’étais pas fatigué, répondit-il en souriant.

Il caressa sa lèvre avec son pouce et elle le prit entre ses dents avant de le sucer.

Putain.

Il essayait désespérément d’être sage, mais il ne put s’empêcher de plonger sa main dans ses cheveux et d’approcher son visage de sa verge. Il envisagea de lui ordonner de l’empoigner et de le sucer jusqu’à ce qu’il jouisse dans sa bouche, mais cela lui paraissait mal et il se contenta de la tenir là et de souffrir en silence.

Elle l?cha son pouce et fron?a les sourcils.

— Pourquoi tu te retiens ? chuchota-t-elle.

— Oh chérie, si tu savais ! grogna-t-il.

— J’aimerais savoir, justement, dit-elle en l?chant le drap qui couvrait ses seins.

Il avait envie de rugir, et peut-être le fit-il. Il n’en était pas certain car ses oreilles bourdonnaient et il faisait de son mieux pour ne pas la reprendre comme il l’avait fait hier soir.

Elle devait aller travailler, et si cela lui importait peu en temps normal, cette journée était différente.

— Je le garde en tête, dit-il d’une voix calme.

Il aurait aimé qu’elle sache combien il était difficile pour lui de parler face à tant de beauté, face à tant de tentation.

— Pour l’instant, j’aimerais que tu t’habilles. J’ai une surprise pour toi.

— Que peut-il y avoir de plus surprenant que ce que tu caches dans ta tête ?

Il éclata de rire et l’embrassa.

— Habille-toi. Je t’attends.

Il tourna les talons pour se diriger vers la porte.

— Tu n’es pas obligé d’attendre dehors, lui lan?a-t-elle.

Bien évidemment, c’était inhabituel pour lui. Mais ses habitudes impliquaient de la suivre dans la douche pour la prendre contre le mur.

C’était mieux ainsi. Elle pourrait se préparer tranquillement.

Il s’arrêta sur le pas de la porte et la regarda par-dessus son épaule, espérant qu’elle verrait combien il était difficile pour lui de la quitter et qu’elle ne le vivrait pas comme un rejet. Elle comprendrait plus tard.

— Si, crois-moi, dit-il avant de sortir dans le couloir.

Il attendit là comme un idiot pendant qu’elle se douchait, ce qui était un nouveau genre de torture. Il était adossé au mur en marbre, cherchant à se rafra?chir tout en l’imaginant de l’autre c?té de la paroi.

— Est-ce que ?a va, Milord ?

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