Hadès retourna aux Enfers, où il trouva Perséphone endormie. Il se servit un whiskey, espérant calmer ainsi son angoisse.
La prophétie de Katerina occupait l’essentiel de ses pensées, tout comme Déméter. Il repensa à la mission qu’il avait confiée aux nymphes et ravala sa culpabilité. Il savait qu’il était dangereux de les envoyer chercher Déméter. Les nymphes seraient probablement punies de lui avoir parlé ; il était donc peu probable qu’elles reviennent avec des nouvelles de la mère de Perséphone.
Il ne se pensait pas capable de lui faire entendre raison, mais il voulait savoir où la trouver quand Zeus s’en mêlerait et exigerait la fin de l’une de deux choses : le blizzard ou ses fian?ailles avec Perséphone.
Il sentit l’air remuer et regarda par-dessus son épaule, découvrant que Perséphone était réveillée. Elle le regardait depuis leur lit, ensommeillée, les joues roses, son corps sublime partiellement recouvert par son peignoir. Il aurait aimé la réveiller en l’embrassant entre les cuisses, mais cela ne lui paraissait plus possible ces dernières semaines, alors il attendit.
— Tu es réveillée, murmura-t-il.
Il se tourna vers elle et elle baissa les yeux sur sa verge dure et épaisse. Il avait besoin d’une forme de libération, car plus cela durait, plus c’était inconfortable. ?tant donné la fa?on dont Perséphone le regardait, il ne pensait pas devoir agoniser encore longtemps.
Il vida ce qui lui restait de whiskey et marcha vers elle pour s’asseoir sur le lit, prenant son visage dans ses mains pour l’embrasser sur la bouche. Elle le laissa faire et il lui fit ouvrir la bouche avec sa langue, fouillant sa bouche jusqu’à ne plus sentir le go?t du whiskey. Plus il l’embrassait, plus sa verge pulsait. Par le passé, il aurait guidé sa main sur son sexe ou l’aurait allongée sur le lit pour s’étendre sur elle, mais il craignait désormais de faire preuve de trop d’initiative.
Quand il recula, la bouche de Perséphone était rougie et ses yeux brillaient de désir.
— Comment s’est passée ta journée ? chuchota-t-il.
Il n’arrivait pas à parler plus fort, car il avait l’impression que cette nuit requérait le silence.
— Difficile, répondit-elle en se mordillant la lèvre, un signe de son angoisse.
Il ne s’était pas attendu à cette réponse, puisqu’elle avait passé la journée aux Enfers. Mais peut-être que sa visite à Lexa ne s’était pas bien passée. Il allait le lui demander quand elle reprit :
— Et la tienne ?
— Idem, répondit-il en coiffant une mèche derrière son oreille avant de poser une main sur le matelas à c?té d’elle. Allonge-toi avec moi.
Ses paupières semblaient lourdes et sa bouche était enflée et entrouverte.
— Tu n’as pas besoin de me le demander, chuchota-t-elle.
Il n’était pas d’accord, mais une part de lui devait admettre que le fait de le lui demander servait peut-être davantage à apaiser ses peurs que celles de Perséphone.
Maintenant qu’il avait sa permission, il n’hésita pas à la débarrasser de son peignoir pour la mettre nue. Il voulait tant obtenir d’elle en même temps, ses gémissements essoufflés et ses cris désespérés. Il voulait l’embrasser et être en elle. Il voulait la prendre lentement, puis la baiser brutalement, mais lorsqu’il baissa les yeux sur ses seins, sur ses tétons dressés et roses, il décida de commencer par là.
Il se baissa et prit chaque pointe dans sa bouche pour les sucer et les lécher. Son souffle était lent et profond et elle plongea ses mains dans ses cheveux. ? ce stade, il ne pensait à rien en particulier, se contentant d’observer les sensations, la fa?on dont elle promenait ses ongles sur son cr?ne, la fa?on dont son souffle devenait plus profond au fur et à mesure qu’il su?ait ses seins, sa fa?on d’écarter davantage les jambes pour se préparer à recevoir ce qu’il déciderait de lui donner. Mais elle devint impatiente et saisit sa main pour la guider sur son sexe et presser ses doigts contre sa chaleur.
Hadès poussa un grognement en sentant son excitation.
— Tu es tellement mouillée, murmura-t-il avant de plaquer ses lèvres contre les siennes pour explorer sa bouche.
Il pourchassa son plaisir avec ses doigts. Il aimait tout du sexe avec Perséphone, mais il appréciait particulièrement ces moments, car il sentait combien elle avait envie de lui, et il ne put plus penser qu’à la sensation qu’il éprouverait lorsqu’il glisserait sa verge dans son sexe chaud, mouillé et étroit.
Il poussa un grognement quand Perséphone s’empara de sa queue et qu’une vague de plaisir parcourut ses veines. Ses gestes étaient lents et quand son pouce caressa son gland, tout son corps se mit à trembler. Il n’en pouvait plus, il avait besoin d’être en elle.
Il retira ses doigts dégoulinants de désir et posa une main sur sa hanche en rompant le baiser.
Perséphone le fusilla d’un regard br?lant et elle tendit la main pour replacer la sienne entre ses cuisses.
Hadès esquissa un sourire narquois et étudia sa bouche.
— Tu ne me penses pas capable de te donner du plaisir ?
— Si, au bout d’un moment, dit-elle d’un ton frustré.
— Oh, chérie. ?a sonne comme un défi, répondit-il en l’allongeant sur le dos.
Il la fit rouler sur le c?té de sorte que son dos soit contre son torse. C’était un angle étrange, mais il la voulait comme ?a, ce qui lui permettait de la voir gigoter tout en lui donnant du plaisir. La regarder anticiper ses gestes lui procurait un sentiment de puissance.
Il était seul à lui offrir ces sensations. Il était seul à la toucher ainsi.
Elle écarta les jambes et il plongea à nouveau ses doigts en elle. Elle pencha la tête en arrière, poussant contre son bras, les lèvres ouvertes pour pousser un gémissement qu’il captura avec sa bouche. Il poursuivit son geste en l’embrassant langoureusement, sans rel?che, alors qu’il cherchait son plaisir. Sous lui, Perséphone haletait, comme si son souffle était coincé dans ses poumons. Il continua à faire cro?tre son extase et, lorsqu’il rompit le baiser, il chuchota près de son oreille dans un grognement :
— C’est du plaisir ?
Car cela lui plaisait.
Il retira ses doigts et sa seule réponse fut un cri guttural ; mais il n’avait pas besoin qu’elle parle. Il savait ce qu’il provoquait en elle : Perséphone semblait briller d’une lumière surnaturelle et sublime. Il avait tant envie d’elle que c’en était douloureux.
Il se rapprocha et elle écarta les jambes. Il avait l’impression de pénétrer une partie différente de son corps sous cet angle, de toucher des parties différentes. Et à la fa?on dont elle bougeait, il pensa que Perséphone ressentait peut-être la même chose.
— C’est du plaisir ? se moqua-t-il d’une voix grave.
Elle frissonna malgré la chaleur qui émanait de leurs corps. Il bougea en elle, d’abord lentement, puis de plus en plus vite et fort, savourant de sentir ses testicules frapper ses fesses.
Putain, il voulait que ?a dure.
Il planta ses ongles dans sa peau.